Des jeunes lycéens dans les collèges de Wallis et Futuna pour sensibiliser aux addictions et au cyberharcèlement

Les jeunes lycéens en intervention au collège de Lano
Depuis quelques jours, une dizaine de lycéens font le tour des collèges de Wallis et Futuna pour sensibiliser leurs camarades aux addictions, le cyberharcèlement et l’addiction numérique. Ce mardi 1er octobre, les lycéens étaient au collège de Lano Alofivai.

Ce mardi 1er octobre, ce n'était pas un cours habituel que les délégués de classe du collège de Lano ont eu et ce n'étaient pas non plus les professeurs habituels qui l'ont dispensé. Au tableau, une carte mentale avec pour thème les addictions concernant l'alcool, la drogue mais aussi internet et le cyberharcèlement, qui peuvent être un problème et toucher les collégiens.

Ils sont 4 lycéens porteurs du projet du conseil académique de la vie lycéenne de sensibilisation à ces problématiques qui sont allés à la rencontre des collégiens répartis en 2 groupes.

"Le but c'est que ce ne soit pas là un cours magistral mais un cours d'élèves à élèves pour mettre les collégiens plus à l'aise pour qu'ils n'aient pas peur de nous parler parce qu'on sait qu'avec les adultes ils peuvent être plus timides. D'élèves à élèves, nous communiquons avec nos mots et c'est ainsi qu'il y a un échange. Tout ce qui est addiction numérique, c'est quelque chose qui est arrivé très vite sur le territoire, d'un coup ça a basculé et ce n'est pas forcément quelque chose sur lequel on a beaucoup éduqué les enfants et même les adultes et c'est pour ça aussi qu'on vient pour qu'il y ait une sorte d'éveil et de faire attention. Le numérique c'est quelque chose de bien mais il faut savoir l'utiliser." Félix Rapin, élève de terminale.

Un message plus réceptif grâce à l'âge de ces professeurs d'un jour épaulés par un support vidéo qui montrent aux élèves des courts-métrages parlant d'addictions et de cyberharcèlement en ligne. Une démarche qui semble avoir son effet sur les collégiens.

"J'essaie d'éviter l'addiction au téléphone, je trouve que c'est mieux de jouer dehors" Noah, collégien.

"Je n'ai plus de téléphone et c'est un grand changement dans ma vie. D'habitude, je rentre à la maison, je mange et je regarde mon téléphone. Tout à l'heure, je suis rentrée, j'ai mangé et j'ai joué avec mon frère" Marie-Noëlle, collégienne.

Un début d'addiction que les collégiens comprennent et commencent à combattre. Le travail à présent pour les délégués de classe, transmettre le message à leurs camarades et faire attention aux comportements addictifs dont certains ont déjà été relevés. 

Des échanges entre élèves, le concept plaît beaucoup et semble porter ses fruits.

Le reportage de Louis Métivier et Sofia Hoatau. 

©Wallis