Deux prothèses d’avant-bras imprimées en 3D, une nouvelle vie commence pour Tate Heafala

Tate Heafala, amputé des 2 avant-bras il y a 6 ans dans un accident, a reçu 2 prothèses imprimées en 3D. L’association E-nable Pacifique Sud lui en a fait don la semaine dernière en Nouvelle-Calédonie. 
Prendre un verre et le porter à sa bouche, 6 longues années que Tate Heafala  n’avait plus l’occasion de le faire. Ce pêcheur du fenua, victime d’une décharge de dynamite, avait perdu ses 2 avant-bras. 
L'association E-Nable pose les nouvelles prothèses d'avant-bras de Tate
L’association E-nable fabrique des appareillages pour personnes amputées. Elle s’est lancée un défi de taille. Fabriquer avec leur imprimante 3D deux bras avec les mains en un temps record. Pour Tate Heafala, le moment est aussi émouvant que pour les bénévoles. « C’est la première fois qu’on fait des bras en entier. Jusqu’ici, on n’a fait que des mains. Cette fois-ci, ce sont deux bras. Là,  c’est le premier essai, c’est vraiment un défi. On y a passé plusieurs semaines et tout le week-end, c’était la dernière ligne droite », déclare Hugues Ansel de l’association E-nable.
Premier essai des nouveaux appareillages de Tate
Cet infatigable travailleur s’est adapté tant bien que mal. Il a même réussi à conduire sa voiture au grand dam des gendarmes de l’île qui n’ont pas cru leurs yeux. Tate est « heureux car ses prothèses fonctionnent bien et remercie l’association ».
Même sentiment pour ses enfants, notamment sa fille Marie-Rose : « Je suis contente pour mon père, car c’est un homme très travailleur et perdre ses mains soudainement ça lui faisait beaucoup de mal ».
Tate est heureux que ses prothèses fonctionnent bien
Pour le service après don, un des bénévoles s’en occupera : « On a  des contacts sur place, notamment un dentiste qui a des connaissances en prothèses, et à qui on va expliquer comment ça fonctionne. On a un autre contact, une personne qui a une imprimante 3D sur place, si on doit réimprimer des pièces, c’est aussi possible », affirme Hugues Ansel.

Le reportage de Karine Orroyo  et Lauru Schintu  :
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