Les candidats aux Législatives anticipées à Wallis et Futuna sont connus depuis ce dimanche 16 juin. Ils sont quatre à se lancer dans cette course. Nous sommes allés à la rencontre de Laurianne Tatau'osi Vergé. Agée de 44 ans, Laurianne Tatauosi n'est pas novice dans cette campagne électorale pour les Légilstaives puisque c'est la troisième fois qu'elle est candidate. Commerçante et ancienne présidente de la CCIMA, elle défend le développement économique. Son portrait avec Olivia Garrett et Patita Savea.
Laurianne Tatau'osi Vergé est élue à l'assemblée territoriale depuis 2022. Elle préside la commission de l'intégration régionale et du tourisme. Mère d'une famille de 5 enfants; Tatau'osi est candidate sans étiquette.
"Notre objectif, c'est d'aller travailler"...
Tatau'osi Vergé présente sa cadidature sans étiquette politique. Un choix par rapport au niveau national. "Sur le plan local, il n'y a pas de parti politique véritablement. On se rassemble, on se défait. Il n'y a pas d'étiquette politique à part les parlementaires"
Tatau'osi souhaite rester en dehors des clivages politiques tant au niveau local que national pour mieux négocier pour le développement de Wallis et Futuna
"Développer Wallis et Futuna par le tourisme"...
Tatau'osi Vergé s'est alliée avec Sosefo Toluafe, élu de l'assemblée territoriale et président de la commission des Finances, avec pour projet le développement économique de Wallis et Futuna notamment par le tourisme.
"Je prends l'exemple de Cook islands, qui est un petit pays comme nous avec 10 000 habitants, mais qui fonctionne avec un budget financé par le tourisme".
Le tourisme doit donc être développé, par la valorisation de l'agriculture. Cela permettrait de faire tourner l'économie du territoire.
"On a besoin de pérenniser toutes les aides sociales qui sont distribuées sur ce territoire"...
Les élus travaillent déjà sur les dossiers de développement économique. Le territoire a besoin de fixer sa population notamment les jeunes. Et Il faut des nouvelles recettes pour le budget du territoire.
"Je crois qu'au niveau de la taxation, des taxes d'importation, on est déjà au maximum. On ne peut plus taxer à part les cigarettes."
"Mettre en place une banque d'investissement, locale et publique"...
Le développement économique du territoire se fait par le monde du privé. Hors selon, Tatau'osi, il n'y a pas d'outils financiers pour aider les entreprises locales. Pour cela, il faudrait mettre en place une banque d'investissement locale et publique, soutenue par le territoire et l'état.
"Ce serait un organisme territorial qui sortirait du cadre bancaire international pour accompagner les entreprises, et pour aider les jeunes à monter leurs projets. Ce ne sont pas juste des propositions, ce sont des gros dossiers qui sont en cours qui demandent un appui politique assez important au niveau de Paris."
Il faut donner les outils aux entreprises pour développer le pays. Cela alimentera en même temps le budget pour pérenniser le volet social et la Fonction Publique.