Futuna : une mission de la Communauté du Pacifique Sud pour la sauvegarde des variétés locales

Mission de la CPS pour la sauvegarde des variétés locales
Une opération de sauvegarde des variétés locales est en cours à Futuna. Menée par le service de l’agriculture et la CPS, elle vise aussi à les assainir car certaines variétés font partie de la base alimentaire de la population. Pour les rendre plus résistantes aux maladies : la culture in vitro en laboratoire fait partie des solutions envisagées, mais avant, il faut collecter et recenser.

Deux agents de la CPS (Communauté du Pacifique Sud) venues de Fidji ainsi que le chef du bureau d'expérimentation et de recherche au service de l'agriculture à Wallis sont actuellement à Futuna pour une opération de sauvegarde des variétés locales.

Les missionnaires procèdent à la récolte des différentes variétés sur place (taro, igname etc...), puis procèdent au nettoyage à l'eau puis à l'eau de javel avant de les envelopper. La récolte est partagée en deux, une partie ira à Fdji pour une conservation régionale. Le reste ira dans le laboratoire à Wallis pour une désinfection complète. "L'objectif de ce travail, c'est de pouvoir remédier à toutes les maladies qui touchent surtout les anciennes variétés de Wallis et Futuna. Jusqu'à aujourd'hui, on a certaines maladies et même virus. On n'a pas encore de produits de traitement chimique pour remédier à ça. Dans la recherche, le seul moyen, c'est la culture in vitro que nous faisons à Wallis. Explique Lutoviko Moeliku, chef du bureau d'expérimentation et de recherche au service de l'agriculture.

La sauvegarde passe par les valeurs sûres, les variétés qui se sont déjà adaptées au contexte local. Mais il faut de temps en temps un petit coup de pouce pour qu'elles résistent aux différentes attaques connues, comme l'agencement des cultures. "En règle générale, les cultures qui sont diversifiées sont les moins attaquées par les maladies. Alors que si on plante une seule variété dans un champ, la maladie se propage plus vite. L'objectif est de conserver toutes les variétés anciennes, Vikko se chargera de les cultiver en laboratoire".

Dans quelques mois, les variétés reviendront plus fortes, ainsi permettre aux futuniens de vivre sur, et de leur terre.

Le reportage de Leone Vaitanoa, Malia Fatima Pagatele et Petelo Sanele Maituku.

©Wallis