Suicide : un jeune de 20 ans se donne la mort

Un jeune s'est donné la mort
Un dimanche de Pâques triste à Futuna. Ce dimanche 31 mars 2024, un jeune de 20 ans de Vaisei dans le royaume de Sigave s'est donné la mort par arme à feu. Pour l'heure, une enquête est en cours pour déterminer les causes du drame.

Une nouvelle tragique en ce jour de Pâques. Dans la nuit de samedi 30 mars 2024, vers les coups de 18h00, un jeune homme du village de Vaisei du royaume de Sigave s'est donné la mort. L'acte s'est déroulé dans le domicile familial. Le jeune homme tout juste âgé de 20 ans a mis fin à ses jours par arme à feu avec un calibre 12 : une arme de chasse qui appartient à la famille. Après le constat du drame, les gendarmes ont prévenu la Procureure dimanche dans la matinée. Pour l'heure, une enquête est en cours pour connaître les causes du drame. C'est le premier suicide de l'année sur le territoire. 

Manque d'assistance

Cette nouvelle nous amène de nouveau à nous interroger sur la situation en matière de suicide sur le fenua. N'oublions pas qu'une vague de suicides chez les jeunes a marqué les esprits en 2021 et 2022. Le dernier suicide par arme à feu remonte au mois d'avril 2022. Et malheureusement, le territoire est l'un des rares territoires français à ne pas disposer d'un service de prévention suicide ou d'un numéro d'urgence.

Le suicide et l'église.

Dans un territoire comme Wallis et Futuna, majoritairement catholique. Le suicide reste un sujet tabou, d’autant plus qu'il reste un acte condamné par l'Église catholique. Au point que jusqu'au début des années 80, les personnes qui se suicidaient n'étaient pas enterrées avec les autres dans le cimetière conventionnel. Depuis 83, le code de droit canonique ne fait plus mention de ces mises à l'écart. Les moeurs ont évolué vers un accompagnement spirituel. L'église considère cela comme un mal-être plutôt qu'un acte d'orgueil.

Il faut qu'on puisse l'enterrer dignement et lui dire une messe justement pour tenter de le sauver du châtiment et espérer que le seigneur lui pardonne.

Soane Malivao, prêtre

Mais cela ne signifie pas pour autant que l'église est complaisante face au suicide que celui-ci soit assisté ou non. La position de l'Eglise catholique se fonde sur le principe que la vie est donné par Dieu et qu'ainsi elle ne nous appartient pas. "L'église se bat pour défendre la vie" explique le Prêtre Soane Malivao. La légitime défense, l'homicide volontaire, l'avortement ou encore l'euthanasie sont considérés comme acte de suicide part la religion catholique. Des actes contraires à "l'amour du dieu vivant"

 

Suicide : tolérance de l'église dans la pratiques religieuses 

Reportage de Lotana Moefana et Mirna Kilama

Suicide : tolérance de l'église dans la pratiques religieuses ©WF la 1ère