La réforme statutaire de Wallis et Futuna a de nouveau fait l'objet des échanges entre les chefferies de Futuna et le comité qui travaille sur l'évolution du statut. Un statut qui a peu ou pratiquement pas changé depuis sa ratification en 1961. Pour ou contre il va falloir trancher.
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Les chefferies de Futuna ont mené recemment une reflexion sur l'évolution statutaire de Wallis et Futuna. Un statut qui a peu ou pratiquement pas changé depuis sa ratification en 1961. Pour ou contre, il va falloir trancher. Les coutumiers ont exposé diverses propositions pour faire évoluer le statut de l'archipel devant le comité de réflexion du statut de 61 lors de leur mission à Futuna il y a trois semaines. Ils affichent une priorité : le transfert de l'éxécutif vers une autorité locale comme l'explique Saatula Soane Kaikilekofe, ministre coutumier du royaume de Sigave.
Wallis et Futuna est devenu un territoire français en 1961, en 2003 une collectivité d'outre-mer sans que le statut de 61 ne soit modifié. Une évolution institutionnelle rendue possible après la tenue des Assises de l'Outre-mer et la volonté du gouvernement de se pencher sur les statuts des Outre-mer. Par conséquent, un comité de travail sur l'évolution du statut a été mis en place. Il est composé d'élus, de juristes, de chefs coutumiers...Il vaut mieux transférer l’exécutif vers une autorité locale. J'ai formulé un autre souhait, celui de former une collectivité à part pour Futuna comme çà Futuna ne dépendra plus de Wallis.
Les assises des Outre-mers en 2018 ont mis en avant plusieurs réformes statutaires mais qui n'ont pas été aboutis en raison des inquiètudes des autorités coutumières quant au maintien de leur tradition culturelle. Le comité de réflexion se réunit tous les mois pour travailler sur l'évolution statutaire de Wallis et Futuna.Nous avons pris note des remarques faites par les chefferies de Futuna. Il est trop tôt de donner une réponse puisqu'il y a une partie juridique à voir également. C'est un travail de longue haleine qu'il va falloir mettre en place par rapport à ce changement. Nous avons des juristes qui travaillent sur ce thème et c'est à nous d'apporter des réponses dans les mois à venir par rapport à leurs inquiétudes.