Labellisation BIO: la CCIMA de Wallis et Futuna et "BIO Uvea Mo Futuna" vous accompagnent

La fertilité des terres de Wallis et de Futuna n'est plus à démontrer. Les productions locales ne manquent pas, et les cultivateurs qui pratiquent le « no pesticides" non plus. Pourtant aucun n’est labélisé BIO sur les deux îles. Alors vers qui faut-il vous tourner pour l'obtenir? 
En plus d'être des passionnés de plantes et de fleurs, les wallisiens et les futuniens sont des agriculteurs dans l'âme. Dans chaque lopin de terre, on peut facilement trouver des fruits ou des légumes, si ce n'est les deux. Et pour cause, la terre du Fenua est fertile.
Les habitants utilisent une agriculture « naturelle », sans produit chimique.

Une pratique ancestrale dite "BIO" par beaucoup, mais qui n'est pas encore normée. La CCIMA et l’association Bio Uvea Mo Futuna, encouragent les cultivateurs à entamer les démarches pour obtenir une certification BIO, sésame pour le fameux label BIO.

Otilone Tokotuu, président de l’association Bio Uvea Mo Futuna :
 

Il faut cesser d’acheter tout ce qui vient de l’extérieur, ce n’est pas sain. On a tout ce qu’il faut ici, au moins pour le secteur primaire.


Effectivement, Wallis et Futuna dépend à 90% de produits importés.

Alors quoi de mieux qu’une conférence ouverte à tous pour informer sur les avantages d’une culture BIO ? Ils étaient une cinquantaine à y prendre part au falé de la République ce mercredi, mais Pipiena Keletaona n’a pas eu toutes les réponses qu’elle attendait.
 

Ce qui m’intéressait c’était de savoir si ce label BIO pourrait m’ouvrir des portes vers l’extérieur. Je vends déjà ici au marché et en Nouvelle-Calédonie, mais si j’obtiens ce label jusqu’où je pourrais commercialiser ? Parce que 150 000 XPF la certification, ce n’est pas rien.


D’autant plus que dans ce dossier l’argent ne fait pas tout, d’autres étapes sont à prévoir.

Gwendoline Cocquet, chargée de mission CCIMA :
 

Nous vérifierons tout d’abord que l’exploitant rentre dans les clous du cahier des charges de la norme BIO. Ensuite, il y aura une première visite sur le terrain pour s’assurer que toutes les pratiques sont conformes à la norme. Puis nous ferons venir un organisme certificateur extérieur et agréé, pour être sûr que tout est respecté. 


Il faut en général trois ans pour se voir délivrer un label BIO. Un projet qui peut aussi s’étendre à l’élevage.

Déjà il y a un an, une mission de la chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie s’intéressait au développement de ce mode de production à Wallis et Futuna.https://la1ere.francetvinfo.fr/wallisfutuna/mise-place-label-bio-agriculteurs-wallis-futuna-608011.html
Et en 2017, des professionnels du secteur proposaient des ateliers techniques sur la question.
 https://la1ere.francetvinfo.fr/wallisfutuna/agriculture-bio-70-representants-du-pacifique-sud-wallis-522599.html
Ces ateliers se sont tenus dans le cadre du projet INTEGRE financé par le 10ème Fond Européen de Développement (2013 à 2018) 
Le programme avait pour but d’appuyer les démarches de gestion intégrée et durable de l'environnement des quatre Pays et Territoires d’Outremer européens (PTOM) du Pacifique : Nouvelle Calédonie, Pitcairn, Polynésie française, Wallis et Futuna.

Depuis 2019 et jusqu'en 2022, les démarches de transition agro écologiques et certification biologiques font l'objet d'une partie importante du 11ème FED. Elles sont fédérées dans le Pacifique au sein du Poetcom (Communauté océanienne pour l'agriculture biologique et le commerce éthique), dont la CCIMA est membre.