Législative partielle 2018 : Entretien avec Sylvain Brial

Jeunesse, Réforme statutaire, Foncier, Transfert de l’exécutif à l’Assemblée Territoriale, Desserte inter-îles.Cinq thèmes évoqués par Sylvain Brial pendant son entretien filmé depuis Futuna, ce Mercredi 04 Avril. Il est candidat à l’élection législative partielle du 15 avril 2018.
Deux candidats s’opposent dans la course vers cette élection législative partielle du 15 avril 2018.
Qui de Sylvain Brial et de Napole Polutele briguera un mandat de député de Wallis et Futuna ? La question déchaîne d’ores et déjà les réactions auprès de la population et sur les réseaux sociaux. Entre fake news et réalité, Wallis et Futuna la 1ère choisit de donner la parole aux candidats, le temps d’un entretien.

Ce Mercredi 04 Avril 2018, Sylvain Brial s’entretenait avec Malia Fatima Takasi depuis Futuna. Un échange filmé puis retransmis dans les journaux télévisés du soir. Sylvain Brial n’a pu quitter Futuna pour se rendre sur notre plateau à Wallis en raison des vols inter-îles annulés. Le candidat de la liste « Laka Fakatahi – Avancer ensemble » soutenu par l’opposition de l’Assemblée Territoriale expose son opinion au sujet de 5 thèmes - parfois épineux - de l’actualité du fenua.


Donner aux jeunes des moyens concrets pour réussir leurs études et leurs projets d’avenir



La jeunesse gagnerait à être mieux considérée selon les propos de Sylvain Brial. Il établit le constat qu’il n’y a « aucune volonté politique pour définir les besoins du Territoire dans ce domaine ».
Si des mesures d’accompagnement existent, il souligne la nécessité de les approfondir pour favoriser la réussite.
Sylvain Brial pose d’emblée la problématique des jeunes étudiant hors du Territoire :

« Je voudrais que tous nos étudiants wallisiens et futuniens puissent obtenir une bourse. Par dessus tout, je souhaiterai le cumul des bourses d’état et du territoire»

Pour la jeunesse vivant sur le fenua, Sylvain Brial propose que des aménagements soient faits pour la création d’emplois. Et pour ce faire, il mise beaucoup sur le secteur privé comme l’émergences de Petites et Moyennes Entreprises de production ou de transformation. Pour cela il propose :

«  Il faudra favoriser l’installation d’une banque d’investissement. Pourquoi pas étendre l’actuelle banque et lui donner une possibilité de créer une partie investissement ou bien une banque postale par exemple. Pourquoi ne pas demander à l’AFD d’assurer la mission qui est normalement la sienne. »

Sylvain Brial soutient la continuité de dispositifs existant, comme la formation « 40 cadres » le service civique dédié aux moins de 25 ans. La cohésion sociale est aussi à appuyer, Sylvain Brial annonce : 

« Je souhaiterais aussi un centre pour les jeunes afin d’échanger entre eux. Tout particulièrement à Wallis parce-que ça existe déjà à Futuna. »


Un "toilettage" du Statut de 1961 pour une considération accrue de la chefferie et des institutions locales


Sylvain Brial a débuté cette thématique en reconnaissant que la loi Statutaire de 1961 est «  quelquefois un frein  si on peut dire ça au développement de notre île ».
Pour développer son propos, Sylvain Brial avance une inquiétude au sujet de la compétence foncière et de la nécessité de transférer le pouvoir exécutif à l’Assemblée Territoriale. Il explique :

«  Pourquoi ne pas créer un gouvernement dans lequel nos chefferies coutumières aient leur mot à dire. Il est hors de question de dire dans l’état actuel des choses où le préfet quand il veut, il donne le feu vert à Paris par exemple pour nos Terres. Nos terres pour l’instant sont de la compétence de l’état, il peut décider de ce qui appartient au domaine public dans nos espaces maritimes. »

Sylvain Brial revient sur des dossiers, aujourd’hui classés qui avaient divisé l’opinion ces dernières années au sujet de la compétence de l’Etat dans l’exploitation des eaux territoriales.


Desserte Wallis-Futuna : renforcer la liaison aérienne avec un ATR 42



Sylvain Brial réside à Sigave et confie le même mécontentement que la plupart de la population au sujet de la liaison aérienne inter-îles. Pour le candidat Brial, il s’agit d’un problème de longue date. Il explique :

« Je peux plus tolérer cela et je propose plutôt un ATR 42 parce-que l’ATR peut voler sous dérogation. »

Un projet freiné par les institutions selon le candidat. Sylvain Brial dénonce la convention signée entre l’Etat et la compagnie aérienne Aircalin. Il dit :

«  On a signé un contrat il n’y a pas très longtemps qui est vraiment déplorable. C’est plutôt l’Etat qui a négocié cela. Il faut avouer la vérité ! Nos dirigeants politiques ont été consultés, je veux dire ceux qui nous représentent au niveau national et notre Président de l’Assemblée Territoriale. » 

Sylvain Brial promet du changement grâce à son expérience. Entrepreneur, il est à la tête de la société en charge de la vente des billets d’avions sur l’île de Futuna.
Il promet :

« Si vraiment demain vous me donnez votre confiance, je vous assure avec la volonté que j’ai je pourrai les régler car c’est un domaine que je connais bien. Il suffit d’avoir vraiment de la volonté pour le régler. »

Une déclaration faite par le candidat avant d’aborder la question de l’état de la piste de Vele. Sans livrer de détails, Sylvain Brial s’accorde sur le fait qu’il faille une mise aux normes. Mais selon lui, l’état actuel de l’aérodrome n’est pas incompatible avec la venue d’un ATR 42. Il précise :

« Sur Tahiti par exemple plusieurs aéroports acceptent l’atterrissage des ATR 42 voire pire. Et je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas se poser avec l’ATR 42 ici. »


L'élection législative partielle se déroulera le 15 avril 2018.