Législatives 2024 à Wallis et Futuna, que pensent les jeunes ?

Il est midi, c’est l’heure de la pause déjeuner pour les lycéens. L’occasion de se retrouver entre amis. Les sujets fusent et surprise, aucun mot sur l’actualité du moment, les élections législatives. 

"Ça nous intéresse mais d'un autre côté non vu qu'on n'est pas concerné dans ce genre de chose, enfin ça ne nous intéresse pas trop" Folitau

"Pour moi je n'ai pas d'avis sur ces élections parce que ça ne m'intéresse pas. Nous n'en parlons pas du tout entre amis" Visesio

D’autres jeunes comme Higano, sont convaincus de l’importance des élections législatives même s’ils s’estiment laissés-pour-compte par les politiques.

C'est une bonne chose qu'on puisse essayer de promouvoir le territoire d'une certaine manière et de mettre en avant les jeunes. Cependant, ça fait quand même un moment que nous nous présentons aux élections législatives en France, et nous savons tous que les élections législatives seront une conséquence. ça choisira du destin, donc et engendrera surement des conséquences sur l'avenir du territoire ou même de la Nouvelle-Calédonie. Donc je penserai plutôt que même si le territoire aimerait mettre en avant les jeunes, ça fait quand même un moment que le jeunes attendent quelque chose, et ce quelque chose n'est toujours pas arrivée. Donc si ces élections pouvaient apporter un changement, ce serait vraiment extraordinaire.

Higano

Le changement, une partie de la jeunesse n’y croit plus. Lolesio en fait partie. Il parle d’un fait. Tous les ans, le territoire se vide. Les jeunes quittent le fenua faute d'emplois. "Beaucoup de jeunes sortent du territoire pour chercher, pour trouver son bonheur. Ici à Wallis, si nos politiciens ne nous donnent pas ce dont nous les jeunes, nous avons besoin pour continuer la vie de Wallis et Futuna, les jeunes vont faire que ça, partir, et le territoire va rester sans jeunes. On veut travailler, on veut avoir des emplois."

Des actions concrètes c’est ce que souhaite la jeunesse. Les partis et leurs candidats ont encore plus d'une semaine pour convaincre les jeunes électeurs indécis.

Le reportage de Lotana Moefana et Mirna Kilama.