"Mon mari et moi avons décidé qu'il valait mieux que je reste à la maison m'occuper de nos enfants, son salaire suffira pour les besoins du foyer. Vous savez moi-même je viens d'une famille nombreuse, je suis la dernière d'une fratrie de 13 enfants. Chez mon mari, ils sont plus que ça! C'est pour ça que j'ai toujours voulu avoir beaucoup d'enfants, nous confie Fapiola.
Autre lieu, autre situation. A Utufua, Monia 25 ans et Sani 26 ans ont une petite fille prénommée Filomena. Elle est en petite section à l’école de Mala’etoli au sud de l'île. La préparation du matin est un moment privilégié pour cette petite famille qui ne se retrouve que le soir.
" Tous les matins, c’est mon mari et moi qui allons déposer Filomena, elle mange à la cantine, et l’après-midi par contre c’est ma tante qui la récupère puisque nous travaillons tous les deux à Hahake. C’est toute une organisation mais on pense quand même à faire un petit frère ou une petite sœur pour Filomena, parce qu’on voit bien qu’elle se sent seule. Au moins qu’ils soient deux" nous dit Monia.
A Wallis et Futuna, il y a de plus en plus de jeunes couples avec un ou deux enfants. Outre les problèmes d’infertilité, beaucoup préfère limiter leur nombre d’enfants avançant comme argument le travail, le manque de temps et la cherté de la vie. Selon Denis VION, chargé du recensement de la population, on tend vers une occidentalisation des moeurs. Les wallisiennes et les futuniennes contrôlent plus leur fécondité par rapport aux générations précédentes.
« En adoptant les méthodes des pays occidentaux, elles choisissent de faire des enfants quand elles le veulent et au moment qu’elles ont detérminé, c'est-à-dire qu’elles ont la liberté de gérer les naissances de leur famille. Je pense que le mode de vie est un facteur déterminant dans la baisse de la natalité nous rapporte Denis VION.
En 2017, on recense 134 naissances à Wallis et Futuna alors qu’en 2016, il y en avait 156.