Un navire scientifique au large de Wallis et Futuna pour faire la cartographie de la biodiversité marine

6 scientifiques de l'IRD sont arrivés Vendredi 29 juin 2018 à Wallis à bord de l'Alis. L'objectif de la mission Wall-Alis : cartographier la biodiversité de la zone économique exclusive de Wallis et Futuna pour mieux gérer l'écosystème pélagique. Fin de mission, le 17 juillet.
Des scientifiques de l'IRD de Nouvelle-Calédonie ont accosté vendredi 29 juin à Mata Utu. 
Leur mission baptisée Wall-Alis vise à faire l'état des lieux de la biodiversité en pleine mer.

Avec ses 262 000 kilomètres carrés au coeur de l'Océan Pacifique, la zone économique exclusive de Wallis et Futuna est le lieu idéal selon les chercheurs. Valérie Allain dirige la mission, commenceront par rechercher le micro-necton, soit l'ensemble des poissons et crustacés dont le thon se nourrit :


On ne va pas étudier directement le thon mais son environnement. Le thon fait partie des ressources exploitables. Et dans cette zone du monde elle est très recherchée et pêchée. A Wallis, le thon n’est pas pêché et il n’existe aucune étude sur cette ressource.


 La mission permettra également d’étudier les paramètres physico-chimiques de l’eau de mer. Christophe Menkès est océanographe et climatologue à l'IRD, il explique  :

« Pour comprendre la biodiversité marine en particulier l’alimentation des grands prédateurs marins comme les thons, on a besoin de comprendre comment l’écosystème se structure dans l’océan. On va faire des analyses conjointes de la physique de l’océan. Typiquement les courants les températures, l’oxygène dans l’eau »


La mission Wall-Alis fait partie du programme BIO-PELAGOS, financée par l’Union Européenne et le programme Best.

A travers l'exploration de la biodiversité océanique,  il s'agit pour la mission de Wall-Alis de garantir une meilleure gestion des stocks de poissons pélagiques de la Nouvelle-Caledonie et de Wallis et Futuna.

Au niveau local, le service de la pêche, et celui de l’environnement accompagnent  les chercheurs de l’IRD et la CPS (Communauté du Pacifique Sud). Atoloto Malau le chef du service de l'environnement explique : 

nous sommes partenaires et nous assurons la logistique, nous offrons un appui technique et aussi pédagogique et aidons dans les visites de sites.


Les autorités coutumières et politiques du Territoire ne sont pas écartées du projet. Aussitôt arrivés à Wallis, les 6 missionnaires ont rencontré le roi Takumasiva Aisake et les élus de l'Assemblée Territoriale.

Une halte d’une journée à Futuna est prévue avant la fin de la mission ce 17 juillet 2018.

Mirna Kilama et Leone Vaitanoa ont suivi les scientifiques durant leur première journée à Wallis, dans ce reportage :

©wallisfutuna