Nouvelle-Calédonie : Les independantistes pointent la mission menée par Emmanuel Valls

Les membres de la mission parlementaire sur l'avenir institutionnel ont répondu aux questions des Calédoniens.
Les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont exprimé leur mécontentement après des déclarations de la mission Valls sur l'avenir institutionnel de l'archipel disant leur préférence pour son maintien dans la France.

La mission vient de fendre l'armure en prenant position ouvertement contre l'indépendance et de placer ses travaux dans un cadre qui devient partisan"


a réagi Louis Mapou, chef du groupe UNI (Union nationale pour l'indépendance-FLNKS) au Congrès dans les colonnes des Nouvelles-Calédoniennes.   
                 
Le leader indépendantiste a déclaré avoir "l'impression que tout l'appareil d'Etat va être aligné derrière les loyalistes pour défendre le maintien au sein de la République".     
                 

Alors que le président Emmanuel Macron devrait se rendre sur le Caillou en mai, M. Mapou s'est interrogé :

"Va-t-il venir pour déclencher la campagne du 'non' au référendum?"    

 
 Roch Wamytan, président du groupe UC-FLNKS du congrès,  considère que la mission Valls est sortie de son rôle.   
                 

"Ils sont là au nom de l'Assemblée nationale pour informer, pas pour dire ce qu'on doit faire. C'est la population calédonienne qui doit décider, laissons-là faire", a-t-il déclaré à l'AFP.    

                 
Actuellement en déplacement sur le territoire calédonien, Manuel Valls, président de la mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie de l'Assemblée nationale, et le député Christian Jacob (LR), rapporteur, ont tous deux exprimé publiquement leur "attachement" au maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République.    
                 
Des déclarations qu'ils ont faites à l'occasion d'un débat mardi soir avec le public calédonien au congrès.   
                 

"Je suis très attaché à ce lien entre la Nouvelle-Calédonie et la France et je souhaite que la Nouvelle-Calédonie reste avec la France",

a déclaré l'ancien Premier ministre, souhaitant que l'exécutif apporte lui aussi son "propre éclairage".      

                 
Au plus tard en novembre prochain, un référendum sur l'accession à la pleine souveraineté sera organisé en Nouvele-Calédonie, dans le cadre de l'accord de Nouméa (1998), qui a mis en place un processus de décolonisation par paliers.