Otilone Tokotuu, "l'outsider" des législatives 2024 à Wallis et Futuna

Otilone Tokotuu
Ils sont quatre candidats à se présenter à ces législatives anticipées. Coup de projecteur sur Otilone Tokotuu, l'actuel président de la CCIMA est un peu l'outsider dans cette course.

Les candidats aux législatives anticipées à Wallis et Futuna sont connus depuis ce dimanche 16 juin. Ils sont quatre à se lancer dans cette course. Nous partons à la rencontre d'Otilone Tokotuu, connu dans le monde du privé. Président de la CCIMA, Otilone Tokotuu se lance désormais dans la politique.

Son portait avec Olivia Garrett et Patita Savea.

©Wallis

Otilone Tokotuu est né à Wallis au village de Utufua. Après le collège, il a du quitter Wallis pour la Nouvelle-Calédonie pour le lycée. Du Caillou, il s'engage dans l'armée et part faire son service militaire dans l'Hexagone. Il fera sa carrière dans l'armée pendant 26 ans avant de revenir sur le fenua en 2011. 

"Wallis et Futuna, c'est le paradis. C'est à nous de construire, de le développer"...

De retour sur fenua en 2011, Otilone se lance dans l'agriculture. En 2012, il rentre à la CCIMA en tant qu'élu. Pendant 7 ans, il "voit les difficultés à faire avancer les projets". Soucieux de développer le territoire, il se lance dans ces législatives. 

"Faire revenir les jeunes qui partent"...

"On essaie de faire des choses pour la jeunesse, mais il n'y a pas de volonté". Selon les derniers recensements, la population du territoire est vieillissante à cause de l'exode des jeunes, pour leurs études. Pas de retour pour la plupart, car aucune garantie de trouver du travail. Selon Otilone, il faudrait mettre en place des dispositifs comme le projet initiatives jeunes. Et pour le lancer, il faut mettre en place l'aide à la mobilité afin que les jeunes qui veulent revenir puissent le faire. Et pour stopper le départ massif des jeunes du fenua, des centres de formations doivent être créées, et tous ces financements doivent être décidées à l'assemblée nationale

"Il faut d'autres ouvertures aux pays de la région en dehors de la Nouvelle-Calédonie"...

"Trop dépendante de la Nouvelle-Calédonie", le territoire est bloqué depuis les émeutes. L'ouverture aux autres pays de la région pourra également contribuer à son développement. "Les difficultés de la Nouvelle-Calédonie nous a bien montré qu'il faut s'ouvrir vers l'extérieur" 

"Pour un développement économique, il faut une réforme institutionnelle"...

Selon Otilone, beaucoup de projets sont bloqués par le statut. La division coutumière est également un frein au développement de l'économie. Wallis et Futuna ne font qu'une seule circonscription, donc un seul député. Otilone propose de séparer le territoire en deux circonscriptions pour "avoir une meilleure qualité d'élus à l'assemblée territoriale".