Pierre Simunek, le secrétaire général de la préfecture, est sur le départ. Il a passé presque trois années sur le Territoire. Et a vécu les mini-jeux du Pacifique, des crises sociales, une crise coutumière et un cyclone. Il porte avec recul un regard lucide et bienveillant sur tous ces événements.
L'homme est solide et de très haute taille. Toujours affable et d'un commerce agréable. Un humour parfois redoutable mais jamais blessant. Un haut-fonctionnaires profondément croyant qui est père de cinq enfants et de sept petits-enfants. Cette foi l'aidera à comprendre les Wallisiens et les Futuniens.
Il est arrivé avec sa femme le 27 août 2013. Une semaine avant le début des Mini-Jeux du Pacifique. Un moment d'enthousiasme et d'initiatives qui est resté dans les mémoires -dont la sienne. Un premier contact très positif.
Wallis était son premier poste en Outre-mer après une carrière préfectorale en métropole après sa sortie de l'ENA. Sous-préfet dans l'Aisne, à Bruxelles et l'Europe, en Bretagne, et dans les Deux-Sèvres.
Pour commencer, le dossier dont il est le plus satisfait : "J'ai travaillé beaucoup sur les pespectives d'avenir. Le plan "Wallis et Futuna 2030". Un processus associant l'ensemble des forces vives du Territoire (cheferie, acteurs économiques, syndicats, etc...et on est arrivé après bien des difficultés à mettre au point un texte qui donne quelques pistes pour l'avenir du Territoire. Et faire face à quelques défis, comme l'absence de production, l'émigration massive". Pour mémoire, 14000 habitants à son arrivée en 2013, 11000 aujourd'hui.
Parmi les solutions, il cite le câble haut-débit qui permettra de faire rentrer de plain-pied nos îles dans le monde du Pacifique et dans le monde tout court. Les relations avec les autres territoires français du PAcifiqe pourront alors se multiplier et se développer. Autre piste, le "pavillon wallisien" et ce qu'on nomme "l'économie bleue".
Pour bien se faire comprendre il souligne avec une pointe amusée d'autocritique : "C'est très facile au préfet ou au secrétaire général de dire "y'aka!Faut qu'on!" Si on dit ça, ça ne marchera pas (...) il faut arriver à un consensus. Là, il y a un énorme travail de réunions, pédagogie, d'explications pour essayer de dégager une solution d'évolution des institutions de 1961 qui permettent d'adapter le Territoire aux défis qu'il rencontre!". Toujours pédagogue, il donne des exemples concrets.
Au moment de quitter Wallis et Futuna il conclut sur une touche d'émotion retenue :"On laisse une partie de son coeur. Mais aussi on emporte! (...) On découvre un peuple extraordinaire, chaleureux, accueillant, généreux et en même temps très assis dans ses traditions, très assis dans sa foi la foi est une dimension essentielle de l'identité wallisienne et futunienne. Très fier de ses traditions et en même temps ouvert".
Au moment où il va quitter ce qui fut sa vie pendant près de trois ans, les gestes amicaux, les paroles amicales, les hommages respectueux, les repas "d'au revoir" prouvent que les sentiments du secrétaire général sont partagés. Une reconnaissance de ce respect de l'autre et de la proximité avec une culture qui nest pas donnée à tout le monde.
Il est arrivé avec sa femme le 27 août 2013. Une semaine avant le début des Mini-Jeux du Pacifique. Un moment d'enthousiasme et d'initiatives qui est resté dans les mémoires -dont la sienne. Un premier contact très positif.
Wallis était son premier poste en Outre-mer après une carrière préfectorale en métropole après sa sortie de l'ENA. Sous-préfet dans l'Aisne, à Bruxelles et l'Europe, en Bretagne, et dans les Deux-Sèvres.
Le plan "Wallis et Futuna 2030"
Dans un entretien qu'il nous a accordé avant son départ -et que nous diffuserons intégralement dans nos éditions télévisées de vendredi prochain 6 mai- il dégage les temps forts de ce parcours de trente mois.Pour commencer, le dossier dont il est le plus satisfait : "J'ai travaillé beaucoup sur les pespectives d'avenir. Le plan "Wallis et Futuna 2030". Un processus associant l'ensemble des forces vives du Territoire (cheferie, acteurs économiques, syndicats, etc...et on est arrivé après bien des difficultés à mettre au point un texte qui donne quelques pistes pour l'avenir du Territoire. Et faire face à quelques défis, comme l'absence de production, l'émigration massive". Pour mémoire, 14000 habitants à son arrivée en 2013, 11000 aujourd'hui.
Parmi les solutions, il cite le câble haut-débit qui permettra de faire rentrer de plain-pied nos îles dans le monde du Pacifique et dans le monde tout court. Les relations avec les autres territoires français du PAcifiqe pourront alors se multiplier et se développer. Autre piste, le "pavillon wallisien" et ce qu'on nomme "l'économie bleue".
Difficile consensus
Pierre Simunek cite quelques exemples de progrès... et aborde la "face grise", les dossiers qui n'ont pas ou ont insuffisamment avancé. Il pointe "les dossiers institutionnels. Ce sont des dossiers lourds parce qu'ils conditionnent un peu le reste. MAis ce sont des dossiers sur lesquels on ne peut avancer que si tout le monde a envie d'avancer."Pour bien se faire comprendre il souligne avec une pointe amusée d'autocritique : "C'est très facile au préfet ou au secrétaire général de dire "y'aka!Faut qu'on!" Si on dit ça, ça ne marchera pas (...) il faut arriver à un consensus. Là, il y a un énorme travail de réunions, pédagogie, d'explications pour essayer de dégager une solution d'évolution des institutions de 1961 qui permettent d'adapter le Territoire aux défis qu'il rencontre!". Toujours pédagogue, il donne des exemples concrets.
Au moment de quitter Wallis et Futuna il conclut sur une touche d'émotion retenue :"On laisse une partie de son coeur. Mais aussi on emporte! (...) On découvre un peuple extraordinaire, chaleureux, accueillant, généreux et en même temps très assis dans ses traditions, très assis dans sa foi la foi est une dimension essentielle de l'identité wallisienne et futunienne. Très fier de ses traditions et en même temps ouvert".
Au moment où il va quitter ce qui fut sa vie pendant près de trois ans, les gestes amicaux, les paroles amicales, les hommages respectueux, les repas "d'au revoir" prouvent que les sentiments du secrétaire général sont partagés. Une reconnaissance de ce respect de l'autre et de la proximité avec une culture qui nest pas donnée à tout le monde.