Tourisme : les hôteliers de Futuna veulent du changement

L'isolement de Wallis et Futuna et le manque d'infrastructures freinent depuis de nombreuses années le développement du tourisme. L'île de Futuna ne compte que 2 hôtels malgré un haut potentiel culturel à exploiter. Les hôteliers souhaitent un véritable changement pour sauver leur activité.
Charles Gaveau et Patrick Tortey sont les deux seuls hôteliers de Futuna. Depuis plus de vingt ans, leurs établissements peuvent accueillir 30 personnes, à raison de 13 chambres au total. Depuis le début du mois de février 2020, la clientèle se fait rare. A cause de la mauvaise météo, de nombreux vols inter-îles ont du être annulés. Entre ras-le-bol et résignation, les hôteliers ne sont plus surpris par leur situation.
 

Un potentiel méconnu


Isolement, coût élevé transport aérien, manque d’infrastructures sont autant de handicaps pour le développement du tourisme à Futuna. L'île dispose pourtant d'un potentiel touristique important avec des sites historiques clés comme la basilique de Saint Pierre Chanel à Poi. Attachée à ses spécificités, la population souhaite le développement d'un tourisme raisonné centré sur la culture.
Cette option pourrait surtout faire émerger de nouveaux emplois et aider au développement de l'artisanat. Selon Patrick Tortey, il y a encore beaucoup à faire sur l'île-soeur :

 Pour améliorer le tourisme, il faudrait qu'il ait un guide pour les sites particuliers comme le Mont Puke, la grotte de Loka, c’est ce qui manque! il faudrait également une association de navettes permanentes pour aller à Alofi.
 

Améliorer les infrastructures



Un projet de création d'un office du tourisme à Wallis et Futuna devrait bientôt voir le jour. Une volonté politique saluée par les hoteliers et par Charles Gaveau, encore revoir ses habitudes pour accueillir le changement : 

Il y a des stratégies commerciales à mettre en place, et pourquoi pas une politique embellissement du fenua, on voit encore des parcs à cochons, c’est pas propre dans tous les endroits. Après il y a l'enrochement, le problème du littoral alors qu’on sait très bien que si dans quelques années rien n’est fait on va être obligés de bouger les maisons.