"Nous avons fait une lettre ouverte le 19 juillet ou nous avions demandé au FLNKS de faire le nécessaire et de prendre leurs responsabilités afin que le calme revienne", rappelle la nouvelle présidente du Congrès de Nouvelle-Calédonie, Veylma Falaeo, au micro de Wallis-et-Futuna la 1ère. Une lettre qui n’aura pas suffi pour l'Éveil océanien qui a donc présenté sa candidate. Et coup de théâtre le jeudi 29 août, après une suspension de séance, les loyalistes ont tous voté pour Veylma Falaeo, la faisant élire.
Un choix pour essayer de rétablir la paix.
Alesio Saliga, élu de la province Sud
Pour la nouvelle présidente, "chacun est responsable de son vote", mais ajoute "qu'ils reconnaissent la troisième voie que l'Éveil océanien porte". Un constat plutôt partagé par un élu de la province Sud et vice-président des Républicains calédoniens, lui aussi d'origine wallisienne et futunienne, Alesio Saliga : "Nous avons opté pour quelqu'un qui pourrait nous aider à retrouver notre sérénité et la droiture du travail au Congrès."
Un mandat pour rétablir la paix
"Il n'y a pas de rupture avec les indépendantistes sur le travail que nous faisons au Congrès", affirme la nouvelle présidente de l'Institution, qui compte garder une ligne claire : "l'avenir nous le dira, mais je favorise le dialogue et le consensus pour la poursuite des travaux au Congrès". Une posture qui se veut un équilibre entre les blocs indépendantistes et loyalistes. Une stratégie d'entre-deux qui semble suivie par l'aile indépendantiste, tout du moins, par une partie, dont Alesio Saliga : "Nous avons souhaité changer de Congrès parce que ça ne convenait plus, tout partait en vrille dans ce pays."
Le choix de Veylma Falaeo, un choix qui n'est pas tout à fait anodin pour son collègue originaire du fenua : "Nous sommes fiers de l'avoir comme présidente et c'est la première femme, et elle est wallisienne, c'est ce qui fait notre fierté." Pour Alesio Saliga, le Congrès "a été considéré comme le Congrès du pays océanien". Des mots forts pour l'élu de la province Sud, mais à présent, le plus dur reste à faire pour la nouvelle présidente, avec un mois de septembre qui risque d'être agité en Nouvelle-Calédonie.