Carte des formations : conjuguer les besoins et l'offre

Des échanges ouverts entre les participants
La question traverse tout enseignement : comment faire "coller" les formations et les besoins. Ceux du Territoire à Wallis. On a connu dans un passé récent des choix dont la pertinence a été mise en doute...



Une réunion de réflexion s'est tenue aujourd'hui à l'initiative du vice-rectorat. Il s'agissait en quelque sorte de "déblayer le terrain" pour la carte des formations qui sera établie en 2017. Une vigtaine de participants dans l'aasistance dont Monseigneur de Rasilly, le Sénateur Robert Laufaoulu, le nouveau conseiller économique et social, Sosefo Suve et des acteurs de l'éducation (professeurs, formateurs...).

Quelles formations pour demain?

Que proposer aux élèves sortant de classe de troisième? La chute des effectifs est inquiétante : moins 12% depuis 2010. Des filières sont désertées alors que d'autres sont engorgées.
"On a beaucoup de places en plus de l'effectif d'élèves à orienter à l'inssue de la troisième" constate Annick Baillou, la vice-rectrice. "Aujourd'hui la question est "quelles sont les filières qu'on garde? quelles sont les filières qu'on peut mettre en sommeil? quelles sont les filières qu'on ouvre"? poursuit-elle en s'appuyant sur un exemple : "Cette filière ST2S est symbolique des problèmes qui se posent pour nous. On a des élèves qui veulent poursuivre des études mais ils n'ont pas les capacités pour pouvoir réussir".

Une démonstration et une analyse qui sont loin d'être partagées par tous les participants. Le Sénateur Robert Laufoaulu qui suit de près ces questions d'éducation -on se souvient de ses interventions critiques et argumentées dans le passé- a exprimé ses doutes : "Je n'aime pas beaucoup qu'on change de façon aussi rapide sans une analyse approfondie." Il développe sa pensée "Si les élèves sont faibles et qu'on oriente sur des filières que les élèves souhaitent et que l'Education a mises en place, il faut les mettre à niveau, les accompagner plus."

Améliorer le niveau général

Pas de décision -ce n'était pas le lieu- mais des pistes : proposer des options sportives à des jeunes qui pour certains ont des qualités physiques indéniables, monter un BTS... 
Derrière la carte des formations, l'enjeu concerne directement le futur de Wallis et Futuna : "Il faut qu'on réponde à trois défis pour la carte des formations. Les besoins du Territoire en matière économique, quelle(s)  propositions sur un parcours long aux élèves qui rencontrent des difficultés scolaires et d'une manière générale pour l'ensemble des élèves il faut élever leur niveau. Leur proposer le meilleur pour qu'ils réussisent le mieux possible."

Un signe que la réflexion est dans la bonne voie : la carte des formations sera rendue publqiue à la mi-juillet... avant le recrutement des profs pour la rentrée 2107.
Une façon de ne pas mettre la charrue avant les boeufs.