A Wallis et Futuna, le scrutin présidentiel a servi de test pour les élections législatives de juin prochain. Le premier tour a fait émerger trois blocs de force électorale à peu près équivalente. Trois candidats au moins pourraient se présenter au suffrage des électeurs.
Les élections présidentielles ont clarifié le paysage politique à Wallis et Futuna en vue des prochaines échéances législatives.
Lors du premier tour le 23 avril, trois blocs électoraux ont émergé, chacun autour de 30% des voix environ.
Emmanuel Macron a obtenu le vote le plus équilibré entre les deux îles. François Fillon s'est surtout imposé à Wallis tandis que le bloc de gauche autour de Benoit Hamon est arrivé largement en tête à Futuna.
Projetés sur les legislatives, ces résultats rendent possible au moins trois candidatures.
Pour le mouvement d'Emmanuel Macron, le député sortant Napole Polutele est en pôle position. Elu au second tour d'une triangulaire lors d'une élection partielle en 2013, ce non-inscrit a un profil centriste ayant été soutenu par la droite puis le PS.
L'opposition vient ainsi de se réorganiser avec l'annonce, au lendemain du second tour de la présidentielle, de la constitution d'un groupe de neuf élus de gauche face à l'équipe majoritaire à onze. Le conseiller de Futuna, Sylvain Brial, a précisé que les cinq élus futuniens, déjà unis dans un groupe, allaient être rejoints par leurs quatre collègues d'opposition wallisiens. La plupart des 9 avaient appelé à voter pour le socialiste Benoit Hamon.
Autre prétendant pour représenter la gauche, le président sortant de l'Assemblée territoriale Mikaele Kulimoetoke. Candidat en 2012, cet élu du district central de Wallis, Hahake, avait été battu d'un cheveu par David Vergé dont l'élection avait ensuite été annulée.
A nouveau candidat à l'élection partielle de 2013, il s'était incliné de peu devant Napole Polutele. Mikaele Kulimoetoke
Mikaele Kulimoetoke est souvent vu comme le phoenix de la politique locale, étant souvent élu ou réélu contre toute attente comme ce fut encore le cas aux élections territoriales du mois de mars.
Les comités de soutien des 9 doivent se réunir pour decider de la meilleure option pour la gauche, un ou deux candidats?
L'extrème-droite étant hors jeu et centre, gauche et droite étant arrivés dans un mouchoir de poche à la présidentielle, les législatives pourraient être serrées sur les deux îles.