Christophe Colomb est-il vraiment arrivé en Guadeloupe par la côte de Capesterre Belle-Eau ?

Carlomann Basset, capesterrien et descendant des premiers habitants de la Guadeloupe a pris la tête d'une marche ce samedi sur les traces de Christophe Colomb. Il a démontré à une vingtaine de passionnés d'Histoire, que le marin Génois n'aurait peut-être jamais posé le pied à Capesterre.
L'histoire raconte que ce serait la vue magnifique des chutes du carbet, depuis la mer, qui aurait guidé Christophe Colomb vers la Guadeloupe. Mais ce récit épique, est-il avéré ? Non, selon Carlomann Basset, descendant d'améridiens qui a consacré sa vie à la recherche autour de ces questions. Ce samedi 7 novembre, il a pris la tête d'une colonne de marcheurs et de passionnés d'Histoire pour leur exposer, in situ, ses arguments.
 

Des cases qui ne collent pas


Dans un premier temps, il s'agit de bannir la vision romancée d'un Colomb sautant sur le rivage à la tête de ses hommes. En réalité, il est plus probable qu'il ait envoyé une mission de reconnaissance. Selon Carlomann Basset, les descriptions du rapport de ses hommes invalide la thèse Capesterrienne. "Les hommes ont trouvé un village à l'embouchure. Le lendemain, lors de leur rapport, il ont parlé de l'emplacement du village, mais surtout mentionné des cases de forme carrées." explique l'homme. Or, toujours selon ses recherches, les cases qui étaient situées à Capesterre auraient plutôt des formes rondes. Les formes carrées seraient plus conformes à celles des habitations de Trois-Rivières.
 
 

Ouvrir un débat sur l'histoire


Ainsi, la plage de galets du débarquement de Christophe Colomb se situerait près de 15 kilomètres en amont. Pour être historiquement juste, il faudrait donc déplacer la stèle qui rappelle l'arrivée de Christophe Colomb, de Sainte-Marie vers Trois-Rivières. C'est d'ailleurs pour cela que se bat Carlomann Basset. Ces découvertes historiques montrent encore une fois l'immensité des zones d'ombre qui masquent l'Histoire de la Guadeloupe.

Découvrez les images de la rencontre pédagogique dans le reportage de Marie-Lyne Plaisir et Christan Danquin.