Appel à la "mobilisation générale" en Guadeloupe contre les dangers d'une épidémie de dengue inédite

Le moustique-tigre, vecteur principal de la dengue, du zika et du chikungunya
Alors que le passage en phase épidémique de la dengue en Guadeloupe a été acté la semaine dernière, l'agence régionale de santé (ARS) alerte sur le retour du sérotype DENV3 sur le territoire. Apparu il y a une vingtaine d'années, ce sérotype du virus avait pratiquement disparu au profit du sérotype 2. Il est donc de retour avec des risques de forme grave ou d'un nombre élevé de cas.

Le sérotype DENV3 de retour en Guadeloupe depuis la rentrée est rare et circule très peu. Apparu il y a une vingtaine d'années, il n'est pas plus ni moins dangereux que le sérotype 2 qui circule habituellement. Cependant les autorités de santé ont organisé une conférence de presse pour alerter la population très peu immunisée contre cette forme de dengue. Un retour qualifié d'inédit par Lucie Léon, bio statisticienne à Santé Publique France. 

Lucie Léon, bio statisticienne à Santé Publique France ©Ludivine Guiolet-Oulac et Rémi Defrance - Guadeloupe la 1ère

L'heure est à la mobilisation

L'heure est donc à la mobilisation pour les professionnels de santé qui se préparent à devoir gérer de nombreux cas sur le territoire. En semaine 44, du 28 octobre au 3 novembre 2024, 405 cas étaient cliniquement évocateurs en Guadeloupe.

Chiffres de l'épidémie de dengue de Santé publique France S44

Inquiétude, crainte des formes graves et du nombre de cas, pour le directeur de la sécurité sanitaire de l'ARS, Patrick Saint-Martin, il est impératif de sensibiliser la population.

Patrick Saint-Martin, Directeur de la sécurité sanitaire à l’ARS ©Ludivine Guiolet-Oulac et Rémi Defrance - Guadeloupe la 1ère

Recommandations et vigilance de rigueur

Les consignes sont plus que jamais de rigueur. Protection individuelle, lutte contre les moustiques et les gîtes larvaires dans son habitation et son environnement. Muriel Aloph, cheffe du service santé sécurité de l’environnement domiciliaire rappelle les différentes recommandations.

Muriel Aloph, cheffe du service santé sécurité de l’environnement domiciliaire ©Ludivine Guiolet-Oulac et Rémi Defrance - Guadeloupe la 1ère