Un jour ou l’autre, un ouragan de la puissance d’Irma va dévaster la Martinique, c’est certain. Autant s’y attendre, en puisant dans notre passé des gestes qui nous font cruellement défaut aujourd’hui.
Ce n’est que maintenant que je me rends compte de l’importance des gestes de précaution effectués par feu ma grand-mère qui, traumatisée par l’ouragan Edith du 25 septembre 1963, avait pris l’habitude, en temps de cyclone, de prévoir pour l’après-cyclone. Dans les grandes boîtes de 5 kilos en fer blanc ayant contenu du lait en poudre ou de la margarine, elle stockait riz, haricots rouges, sucre, bougies, allumettes, sous-vêtements. Comme disait man Rosa, c’était « pou si kouri vini », ("en cas d’urgence").
Et que dire de ces voisins qui disposaient une citerne d’eau de pluie non loin de la maison, car ils savaient que l’eau potable allait manquer ? Et que penser de ces charpentiers, électriciens, maçons, qui passaient chez Untel pour consolider sa case ou chez Untel pour renforcer sa villa ?
Je parle d’un temps que les plus jeunes d’entre nous n’ont pas connu, cette époque où nos grands-parents étaient autonomes et solidaires.
Autonomes car ils ne comptaient pas sur le maire ou le gouverneur ou le préfet ou le ministre ou le président pour les aider à revivre après une catastrophe. Solidaires car ils savaient que leur survie dépendaient du coup de main du voisin, proche ou lointain. Pourtant, ils n’avaient pas plus de moyens que nous aujourd’hui, pas davantage d’informations, ni de commodités.
Pas question de revenir en arrière, bien entendu. Sauf que nous pourrions nous inspirer de ces bonnes pratiques, les adapter à notre époque. Et en profiter pour faire évoluer nos mentalités, en apprenant à nous prendre en charge, sans compter sur le maire ou le préfet ou le ministre ou le président. Bien, il est temps que je me réveille et redescende sur Terre, en attendant le prochain cyclone !
Et que dire de ces voisins qui disposaient une citerne d’eau de pluie non loin de la maison, car ils savaient que l’eau potable allait manquer ? Et que penser de ces charpentiers, électriciens, maçons, qui passaient chez Untel pour consolider sa case ou chez Untel pour renforcer sa villa ?
Je parle d’un temps que les plus jeunes d’entre nous n’ont pas connu, cette époque où nos grands-parents étaient autonomes et solidaires.
Autonomes car ils ne comptaient pas sur le maire ou le gouverneur ou le préfet ou le ministre ou le président pour les aider à revivre après une catastrophe. Solidaires car ils savaient que leur survie dépendaient du coup de main du voisin, proche ou lointain. Pourtant, ils n’avaient pas plus de moyens que nous aujourd’hui, pas davantage d’informations, ni de commodités.
Pas question de revenir en arrière, bien entendu. Sauf que nous pourrions nous inspirer de ces bonnes pratiques, les adapter à notre époque. Et en profiter pour faire évoluer nos mentalités, en apprenant à nous prendre en charge, sans compter sur le maire ou le préfet ou le ministre ou le président. Bien, il est temps que je me réveille et redescende sur Terre, en attendant le prochain cyclone !