Haïti : les défenseurs de la renaissance de l’armée passent à l’offensive

Soldats de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), en octobre 2016.
Au moment où le Brésil s’apprête à mettre un terme à sa mission pour le compte de l’ONU, Youri Latortue, le Président du Sénat Haïtien, souhaite récupérer les équipements de génie militaire des soldats brésiliens pour remettre sur pied l’armée d’Haïti.
Après le tout nouveau Premier ministre, Jack Guy Lafontant, qui a annoncé cette "résurrection" de l’armée haïtienne parmi les grands défis de son gouvernement, c’est au tour de Youri Latortue, le Président du Sénat, de réaffirmer la  volonté des autorités politiques de faire aboutir le projet.


Un futur corps du génie militaire Haïtien ?

Profitant de la visite au Sénat, en milieu de semaine dernière, de Fernando Vidal, l’ambassadeur du Brésil en Haïti, Youri Latortue a clairement demandé que le matériel des soldats brésiliens de la Minustah soit laissé dans le pays, pour équiper le futur corps du génie militaire Haïtien. À sept  mois de la fin annoncée, mais encore loin d’être officielle, de la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, le Président du Sénat a estimé que le matériel de génie militaire devait rester sur place, pour contribuer au développement du pays. Il a demandé à l’ambassadeur de réactiver un accord signé, en 2011, entre les ministres de la Défense de l’époque. Cet accord prévoyait de mobiliser environ 30 millions de dollars, en vue de la formation, par le Brésil, du corps de génie militaire haïtien, dans le cadre de la mise sur pied des nouvelles forces armées d’Haïti.


Démarche soutenue par le Brésil

En réponse à la demande de Youri Latortue, Fernando Vidal a seulement promis d’en discuter avec les autorités de son pays et de faire en sorte que la réponse soit positive. Selon lui, le Brésil est prêt, du point de vue institutionnel, à soutenir Haïti dans sa démarche pour monter une nouvelle armée dans le pays. Mais l’ambassadeur a émis des réserves, quant au financement de cette armée.   (Source : Le Nouvelliste)