Ce nouveau poisson, Polyipnus laruei, porte le nom des plaisanciers qui l’on découvert : Pierre et William Larue. Après un travail de plus de deux ans, la description de cette nouvelle espèce de poisson a été officialisée par une publication scientifique dans le journal Zootaxa.
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« Je suis ravie d’avoir pu donner le nom de William et Pierre à cette nouvelle espèce. Sans eux, nous n’aurions pas pu réaliser ce travail. Ils ont eu les bons réflexes en prenant immédiatement des photos de ce poisson, en le conservant congelé puis en contactant des scientifiques. C’est un travail d’équipe qui est une belle aventure de curiosité, de partage et de passion », souligne avec fierté Elodie Vourey, taxonomiste de la Communauté du Pacifique (CPS).
Les faits remontent au 29 juillet 2014, lors d’une sortie en bateau non loin du récif Tombo, près de la passe de Boulari, Pierre et William Larue repèrent un petit poisson argenté flottant à la surface. Pierre a le bon réflexe et prend immédiatement des photos de très bonne qualité qu’il communique à un journaliste. Ce dernier contacte ensuite Gérard Mou-Tham, ichtyologue à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Mais ce poisson ne ressemble pas à un spécimen lagonaire et c’est un autre chercheur de l’IRD, Dominique Ponton, qui suggère qu’il pourrait s’agir d’un poisson hachette du genre Polyipnus, un poisson profond. Suite à la parution d’un article dans la presse, Elodie Vourey examine ce poisson. Si elle est familière des poissons de cette famille, elle n'a encore jamais vu cette espèce et décide de réaliser une description du spécimen pour l’envoyer à Antony Scott Harold, un expert des poissons hachettes, professeur au College of Charleston aux Etats-Unis ; qui lui confirme qu'il s'agit bien d'une nouvelle espèce.
La CPS et l’IRD ont tenté à deux reprises sans succès de capturer d’autres spécimens de ce poisson
Le travail de description est mené par Elodie Vourey, Cyndie Dupoux, technicienne gestionnaire des collections invertébrés marins au Museum National d’Histoire Naturelle (MNHN) de Paris et Antony Scott Harold. Le spécimen est examiné sous toutes les coutures avec une contrainte forte, il doit rester intact car c’est le seul spécimen disponible qui servira de référence et sera déposé au MNHN. A deux reprises, la CPS et l’IRD ont tenté sans succès de capturer d’autres spécimens de ce poisson lors de missions dans la zone.
La première étape de ce travail a consisté en une description détaillée du poisson. Des radios ont également été réalisées pour examiner la morphologie et le nombre de vertèbres. Une analyse génétique a été effectuée sur une des nageoires du poisson et nous avons comparé notre spécimen à d’autres poissons du même genre présents dans la collection du MNHN.
Les auteurs de l’article choisissent de nommer le poisson d’après le nom des découvreurs pour les remercier et saluer leur curiosité.Tout au long de ce processus, Pierre et William Larue seront tenus au courant de l'avancée des travaux. Pour eux : « c’est une aventure fabuleuse ; on pensait que c’était une espèce connue et qu’on allait simplement vous donner le spécimen », « c’est extraordinaire que ce poisson ait intéressé les scientifiques et que ça ait pu aboutir à une publication ».
L’océan regorge encore d’espèces non répertoriées
L’océan regorge encore d’espèces non répertoriées, en particulier des espèces du large et de profondeur, et la CPS et l’IRD ont engagé un travail de trois ans pour mieux connaître la biodiversité de l’océan du large en Nouvelle-Calédonie et à Wallis et Futuna dans le cadre du projet Biopelagos (programme BEST 2.0 financé par l’Union Européenne).
Comme l’ont fait Pierre et William Larue, les plaisanciers peuvent contribuer à cet important travail : si lors d’une sortie, vous trouvez une espèce qui vous parait peu commune, récupérez le spécimen, faites-en immédiatement de bonnes photos et conservez le spécimen en glacière puis au congélateur, puis contactez les scientifiques de l’IRD ou de la CPS
Les faits remontent au 29 juillet 2014, lors d’une sortie en bateau non loin du récif Tombo, près de la passe de Boulari, Pierre et William Larue repèrent un petit poisson argenté flottant à la surface. Pierre a le bon réflexe et prend immédiatement des photos de très bonne qualité qu’il communique à un journaliste. Ce dernier contacte ensuite Gérard Mou-Tham, ichtyologue à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Mais ce poisson ne ressemble pas à un spécimen lagonaire et c’est un autre chercheur de l’IRD, Dominique Ponton, qui suggère qu’il pourrait s’agir d’un poisson hachette du genre Polyipnus, un poisson profond. Suite à la parution d’un article dans la presse, Elodie Vourey examine ce poisson. Si elle est familière des poissons de cette famille, elle n'a encore jamais vu cette espèce et décide de réaliser une description du spécimen pour l’envoyer à Antony Scott Harold, un expert des poissons hachettes, professeur au College of Charleston aux Etats-Unis ; qui lui confirme qu'il s'agit bien d'une nouvelle espèce.
La CPS et l’IRD ont tenté à deux reprises sans succès de capturer d’autres spécimens de ce poisson
Le travail de description est mené par Elodie Vourey, Cyndie Dupoux, technicienne gestionnaire des collections invertébrés marins au Museum National d’Histoire Naturelle (MNHN) de Paris et Antony Scott Harold. Le spécimen est examiné sous toutes les coutures avec une contrainte forte, il doit rester intact car c’est le seul spécimen disponible qui servira de référence et sera déposé au MNHN. A deux reprises, la CPS et l’IRD ont tenté sans succès de capturer d’autres spécimens de ce poisson lors de missions dans la zone.
La première étape de ce travail a consisté en une description détaillée du poisson. Des radios ont également été réalisées pour examiner la morphologie et le nombre de vertèbres. Une analyse génétique a été effectuée sur une des nageoires du poisson et nous avons comparé notre spécimen à d’autres poissons du même genre présents dans la collection du MNHN.
Les auteurs de l’article choisissent de nommer le poisson d’après le nom des découvreurs pour les remercier et saluer leur curiosité.Tout au long de ce processus, Pierre et William Larue seront tenus au courant de l'avancée des travaux. Pour eux : « c’est une aventure fabuleuse ; on pensait que c’était une espèce connue et qu’on allait simplement vous donner le spécimen », « c’est extraordinaire que ce poisson ait intéressé les scientifiques et que ça ait pu aboutir à une publication ».
L’océan regorge encore d’espèces non répertoriées
L’océan regorge encore d’espèces non répertoriées, en particulier des espèces du large et de profondeur, et la CPS et l’IRD ont engagé un travail de trois ans pour mieux connaître la biodiversité de l’océan du large en Nouvelle-Calédonie et à Wallis et Futuna dans le cadre du projet Biopelagos (programme BEST 2.0 financé par l’Union Européenne).
Comme l’ont fait Pierre et William Larue, les plaisanciers peuvent contribuer à cet important travail : si lors d’une sortie, vous trouvez une espèce qui vous parait peu commune, récupérez le spécimen, faites-en immédiatement de bonnes photos et conservez le spécimen en glacière puis au congélateur, puis contactez les scientifiques de l’IRD ou de la CPS