La science a pris ses aises à Pouembout

Durant la fête de la science 2017, à Pouembout.
Une dizaine d’établissements participaient ce mardi 26 septembre à la Fête de la science au lycée Michel-Rocard de Pouembout. Point d’orgue de cette manifestation : le village de la science où lycéens, collégiens et écoliers ont présenté leurs projets scientifiques.
Déambulant dans les allées du village de la science, Yoxane, élève de CE2  à l’école primaire de Pouembout, marche d’un pas déterminé. Sa mission : sensibiliser les visiteurs quant aux innombrables menaces qui pèse sur l’un de nos écosystèmes. «Aujourd’hui, nous présentons une exposition sur la forêt sèche, explique la jeune élève. La forêt sèche de Nouvelle-Calédonie est totalement naturelle mais elle est véritablement menacée, en particulier par l’homme, les espèces envahissantes comme les cochons sauvages ou les cerfs et surtout les feux de brousse.»

«Désolant»

Un véritable cours sur la préservation, notamment, de notre faune et de notre flore. Yoxane n’hésite pas à pointer du doigt la prolifération des incendies sur l’ensemble du pays. «C’est vraiment désolant, souligne l’écolière, il faut que les gens fassent attention et pensent aux générations futures.»

Des projets développement durable

A deux pas du stand des écoliers, se regroupent leurs aînés du lycée Michel-Rocard. Un foisonnement de projets est présenté au public. Ce sont souvent des exposés des TPE, des travaux personnels encadrés. Vlassia Wahéo, originaire de Lifou, a axé ses travaux sur la bioélectricité.

De l'électricité avec les jacinthes d'eau

«On fabrique de l’énergie électrique à partir des plantes aquatiques», indique l’élève de première scientifique. Grâce à ce principe, nous pouvons alimenter par exemple une partie d’une maison ou la maison dans son intégralité. Pour cela, nous utilisons les jacinthes d’eau. Ce sont des plantes envahissantes, certes, mais on a voulu les mettre en valeur. De plus, on reste sur le principe du développement durable. Avec ce procédé, on pourrait fournir de l’énergie pour les générations futures.»

Le recyclage du plastique

Au milieu de l’allée du village de la science, le collège de Wani à Houaïlou a pris ses quartiers. Dans un chapiteau, plusieurs projets sont mis en valeur. L’un d’eux met l’accent sur le concept de recyclage. Jolan Mollet est élève de la classe de cinquième. «On fabrique du plastique, confie le jeune garçon. On utilise pour cela de la farine, de la glycérine et de l’eau. Aujourd’hui, on jette tout à la poubelle et notre nature est dégradée. Alors, on réfléchit à comment on peut recycler toutes ces choses.» Etablissements scientifiques, institut, université, associations étaient aussi de la partie. Si l’objectif premier de ce rendez-vous est d’appréhender la science de manière simple et ludique, il a, en tout cas, révélé de jeunes talents.

Après Maré pour les îles et Pouembout pour le Nord, c'est le Mont-Dore qui accueillera le village des sciences pour la province Sud, samedi 30 septembre de 9 heures à 16 heures, au collège de Boulari.
Les meilleurs jeunes scientifiques
Cette Fête de la science en province Nord a vu 201 élèves participer au concours des jeunes scientifiques. 

• Pour les collèges
1er prix scientifique: Koumac, «L'abeille et ses secrets»
2e:Tiéta à Voh, «Mieux connaître la biodiversité»
3e:Wani, Houaïlou, «La case éco-scientifique»

1er prix public: Koné, «Etre un éco-collégien à Koné»
2e: Poindimié, «L'environnement en puzzle»
3e: Pai Kaleone à Hienghène, «Kuisinons solaire dans le Nord»

• Pour les lycées
1er prix scientifique: Pouembout, «L'influence de la lune sur les êtres vivants»
2e: Pouembout, «Déterminer le module d'élasticité d'un matériau: le spaghetti»
3e, Antoine-Kela à Poindimié, «Produits 0%, ce que l'on ne vous dit pas»

1er prix public: Pouembout, «Ces bactéries qui nous mènent sur le trône»
2e:Pouembout, «Tracker solaire»
3e ex aequo: Pouembout avec les «Claquettes biodégradables» et Pouembout avec «Produire de l'électricité à partir de plantes aquatiques

• Pour les primaires
1er prix scientifique: maternelle de Ouaco à Kaala-Gomen, «Le compost, c'est la vie»
2e: Les Cigales à Koné, «La mangrove»
3e: école Atéou de Koné, «Ne gaspillons plus d'eau»

Prix public: école Léonie-Avril à Pouembout, «La forêt sèche».