Ferme aquacole de Hao : des craintes et beaucoup d'enjeux

L'atoll de Hao
C'est donc aujourd'hui qu'a lieu la pose de la première pierre de la ferme aquacole de Hao. Un événement important qui va booster l'économie de l'atoll, malgré de légitimes craintes par rapport à son impact environnemental.
C’est le grand jour pour la ferme aquacole de Hao. La pose de la première pierre se fera aujourd’hui sur l’atoll. En présence des autorités de l’Etat, du Pays, de la commune et des représentants des sociétés Tian Rui et Tahiti Nui Ocean Foods. Le chantier qui va démarrer devrait durer entre 24 et 30 mois.
Il devrait générer 500 emplois pour la phase de construction et 700 pour l’exploitation.

Du côté de la municipalité, des doutes subsistent tout de même en termes d’emplois et de retombées environnementales. Comme l’explique le maire, Théodore Tuahine, au téléphone de Caroline Farhi :

Ferme aquacole de Hao : des craintes et beaucoup d'enjeux


Hier, à la veille de cette pose de première pierre, un atelier sur l’aquaculture durable s’est tenu à la Présidence, en présence du gouvernement, de professionnels du secteur de la pêche et des représentants chinois.
Les enjeux et les défis à relever ont été soulignés pendant les exposés. Compte tenu de l’accroissement constant de la population mondiale, les perspectives de développement de l’aquaculture, qui est aujourd’hui le secteur de l’alimentation à la plus forte croissance, sont en effet excellentes. Ses impacts socio-économiques sont également très positifs puisque, selon l’ONU, ce secteur d’activité a créé pas moins de 30 millions d’emplois directs dans le monde. Une telle croissance est évidemment également synonyme de défis à relever, notamment en termes de respect de l’environnement, avec des normes internationales de plus en plus strictes.

Cadres polynésiens


Robert Jimmy, expert en aquaculture de la Communauté du Pacifique, n’a pas manqué de souligner que l’environnement de notre région se prête très bien au développement de l’aquaculture, et notamment de plusieurs espèces à forte valeur commerciale, comme le concombre de mer. La Polynésie française pourra compter sur l’appui technique de la Communauté du Pacifique pour le développement de ce secteur.

Plusieurs formations seront également dispensées à la Shanghai Ocean University, un établissement réputé, qui compte 15 000 étudiants, et avec lequel la société Tian Rui a d’ores et déjà des partenariats. Une vingtaine de cadres polynésiens pourront ainsi aller suivre les nombreux cours spécialisés dispensés dans cet établissement afin de parfaire leurs connaissances et contribuer à la réussite de l’entreprise Tahiti Nui Ocean Foods de Hao.

Avec Présidence