Papara : visite d'une exploitation agricole bio

Le séminaire d’agriculture bio a été lancé samedi 29 octobre. Durant une semaine, différents ateliers sont mis en place. Samedi matin, l’un d'eux s'est déroulé à Papara sur l’exploitation du jeune Moetini Moutame. 25 personnes venues de tout le Pacifique étaient présentes.
Ils sont venus de Nouvelle-Calédonie, de Wallis-et-Futuna, des îles Salomon, des Vanuatu et des Fidji. Dans l’exploitation de Moetini Moutame, les agriculteurs et membres d’institutions observent et se questionnent sur l’agriculture biologique. Car c’est bien là le but de ce séminaire : partager ses connaissances sur l’agriculture bio et développer ce type d’exploitation. Un travail souvent difficile car très peu d’aides sont apportées aux agriculteurs.


Moetini Moutame a ouvert son exploitation d'agriculture bio il y a trois ans.  Le jeune homme est parti de rien, il a dû investir sur des fonds propres pour réussir à la créer.


Sur les dizaines de millions que Moetini Moutame a dû investir, seul 10% ont été pris en charge par le territoire. Une part bien faible pour se lancer surtout pour un jeune. En Nouvelle-Calédonie, lieu où s’est déroulé l’année dernière le premier séminaire régional sur le sujet, l’agriculture bio n’est pas encore très développée. Pour le Calédonien, Thomas Carlenne, cette rencontre permet justement de partager et d'échanger autour de cette agriculture qui émerge dans le Pacifique.


Pour aider ces agriculteurs, l’Union Européenne a monté un projet : "INTEGRE". Créé en 2013, le programme a pour but d'appuyer les quatre territoires européens du Pacifique (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, Pitcairn) et de les aider à améliorer leur gestion de l’environnement et la valorisation de leurs ressources naturelles à travers différentes actions notamment des fermes d’expérimentation. C'est ce qu' explique Yolaine Bouteiller, coordinatrice "INTEGRE" à la CPS.


Soutenir les agriculteurs dans leurs démarches, oui, mais il y a encore un problème qui freine ces derniers pour se lancer : celui du financement. Les aides financière de l’Union Européenne sont exclusivement réservées à l’organisation des séminaires et aux fermes pilotes à hauteur de 20 millions cfp. En Polynésie française, seule une seule ferme de ce type existe. Elle se trouve au lycée agricole de Moorea. C’est donc là-bas que se rendront, lundi, les agriculteurs et membres institutionnels pour l’ouverture officiel du deuxième séminaire de l’agriculture biologique.

Séminaire bio