1%. Le taux de la taxe sociale appliquée à chaque étape du circuit de vente semble peu élevé mais il doit rapporter beaucoup à la CPS.
En attendant sa réelle application dès le 1er avril, sa mise en oeuvre a un coût pour les entreprises obligées de la répercuter.
"J'ai différents clients qui sont obligés de changer de solutions informatiques, pour avoir des factures qui présentent et la TVA et la taxe sociale. Et avec des coûts de développement pour ceux qui ont pu obtenir des modifications auprès de leur développeur (programmateur), qui sont parfois significatifs. Et là, si on se rend compte que le taux va changer à la dernière minute, on aura peut-être des coûts supplémentaires sur la mise à jour des modifications", précise Thibault Séry, expert-comptable.
Si la majorité des structures vont appliquer la taxe sociale, certaines, très petites, ont décidé d'attendre encore de la répercuter pour réellement mesurer son impact. "Pour l'instant jusqu'au mois de juillet, je la prendrai en charge...Pourquoi ? parce que 1 % ne me semble pas encore trop impactant pour l'instant. Et j'ai envie de voir comment ça va évoluer dans le temps", explique Chloé, patronne d'un salon de coiffure.
Attente et interrogation. Mais aussi crainte de louper la marche face au défi technique de l'application de la taxe sociale. "Je sens de l'inquiétude parce qu'ils ont peur de ne pas s'adapter. Une inquiétude de nature technique. Mais ils sont aussi en train de repenser leurs tarifs, voire repositionner les stratégies commerciales. Tous nos clients sont prêts. Après au niveau des petites structures, il y a encore pas mal de personnes qui s'interrogent de savoir comment elles vont faire", remarque Luce Pasquini, coach en entreprise Easy PME.