« Représenter Tahiti, cela vibre beaucoup plus en moi que de représenter la France », s’enthousiasme Khaleesy Mai, originaire de Rurutu. À quelques jours de l’élection, la Miss T France 2022-2023 est partagée entre stress et excitation, mais elle ressent surtout énormément de fierté.
Après la scène nationale, la scène internationale
Après avoir été élue Miss T France il y a deux ans, la jeune femme se lance un nouveau défi : participer au concours de Miss Trans Internationale, 6ème du nom. Un investissement conséquent pour Khaleesy qui se présente en tant que candidate libre. Elle a dû débourser 600 euros, soit 72 000 francs pacifiques environ.
« Je savais qu’après l’échelle nationale, il faut partir à l’international. Ce n’était pas dans mes projets du moment, mais je savais que c’était un futur objectif. »
Cette initiative personnelle est une manière de « remercier toutes les personnes qui me suivent depuis bien longtemps et pour qui je suis une inspiration ».
Car depuis son sacre, Khaleesy Mai n’a cessé de se battre pour faire entendre la voix de sa communauté, dont certains membres sont encore victimes de propos homophobes ou de violences physiques.
Il y a encore des miettes et je souhaite que ces miettes disparaissent une fois pour toutes ! Une femme transgenre n’est pas égale à prostitution. Je ne le suis pas, et ça, je tiens à le répéter aussi longtemps que je serai vivante. C’est ce que je défendrai au concours de Miss International Trans, celle de la sexualisation des femmes transgenre.
Khaleesy Mai
Une préparation longue et rigoureuse
Depuis que sa demande d’inscription a été validée, Khaleesy se prépare activement. Entre les shootings photo et les différents cours, son agenda est bien rempli.
Le niveau est différent et la préparation est donc primordiale. Je prends des cours d’élocution et de langue étrangère. Le minimum dans un concours international, c’est de parler l’anglais. Avec cela, il y a aussi la prise de parole en public, des cours de cat walk, d’aisance et de prestance sur scène. Et enfin, je prends également des cours de mise en beauté. Parce qu’une Miss doit être capable de se maquiller et de se coiffer toute seule.
Khaleesy Mai
Dans sa préparation, Khaleesy Mai peut compter sur le soutien du célèbre styliste et créateur polynésien Manuaraii Teauroa. L’homme est lui aussi originaire de Rurutu. Une assistance de taille puisque Khaleesy n’a pas de comité, mais qu’importe « My Dear Tahiti (Manuarii Teauroa, ndlr) et moi faisons un comité ».
L’élection de Miss Trans Internationale aura lieu le 7 décembre à Liège, en Belgique. Il pourra être suivi en direct sur la page YouTube du comité organisateur.