Si l'on entend "bien grillé" on pense tout suite "kôné pistach" et l'on sent le parfum des cacahuètes chatouiller le nez. C'est en effet, l’une des particularités bien martiniquaise d’appeler les cacahouètes "pistach" en créole...
Manuela Mirande est une experte en la matière, elle a appris à confectionner les cornets avec sa mère qui elle-même avait appris avec sa mère.
Manuela Mirande commence toujours par allumer un feu de bois car contrairement à d’autres qui grillent les cacahouètes au four aujourd’hui, elle continue à le faire comme elle l’a appris des anciens.
Une conception très efficace
Elle met ses cacahouètes dans un cylindre en métal, monté sur un axe qu’elle place sur des supports au-dessus du feu et elle fait tourner le cylindre grâce à une manivelle. Et là c’est parti pour une 1h à 1h30 d’effort sans s’arrêter de tourner pour garantir une homogénéité de cuisson.
De temps en temps Manuela écrase une cacahuète et lorsqu’elles sont bien dorées c’est prêt. Il faut alors confectionner les fameux cornets avec ce papier gris connu de tous afin de les remplir de ces précieux fruits à coque.
Les "kôné pistach" de Manuela font le bonheur des saintannais et des visiteurs...