Comment se porte le marché de l’immobilier ? Plutôt bien, car la crise sanitaire n'a pas fait plonger les prix comme certains l'espéraient. Au contraire, ils se sont maintenus, voire ont explosé. Donc pas vraiment de changements liés à « l’année covid ».
Le marché de l’immobilier à Tahiti ne connait pour l'instant pas la crise. Il y a plusieurs critères à prendre en compte. Les banques qui ont baissé leurs taux d’intérêt, jusqu'à les diviser par 10 en 20 ans. De 13 % à 1,5 %. Et peut-être aussi l’expérience du confinement. Des facteurs qui poussent à la consommation. C’est ce que pense Ariifano, agent immobilier. "Après être restés confinés enfermés 24h sur 24 h, avec les mêmes personnes, je pense que les gens ont eu envie de sortir".
Attraction des villes
En l'espace de 10 ans, les prix ont parfois triplé. Cela s'explique par le nombre de biens sur le marché, qui se font de plus en plus rares. C'est la loi de l’offre et de la demande. "Automatiquement, que ce soit dans l'immobilier et au magasin, les prix augmentent. Par exemple, à Papeari en 2010, les prix étaient en gros à 5 millions cfp pour 1000 m2. Maintenant à la presqu'île, il y a une ville. Les gens commencent à se rapprocher". Et dans le sud de l'île, les prix ne cessent d'augmenter.
La crise sanitaire n'a donc pas freiné la consommation de biens immobiliers. Au contraire. La clientèle qui répond le plus souvent aux offres immobilières serait les fonctionnaires. Des personnes aux revenus stables, pas encore impactés par le contexte. "La plupart du temps, ceux qui nous contactent sont ceux qui ont déjà sollicité leur banque, ou ceux qui ont l'argent sur leur compte", explique Ariifano.
Cette clientèle est importante. Par exemple à la résidence de Pamatai Hills à Faa'a, environ les deux-tiers des lots ont déjà été achetés ou sont réservés.