Beaucoup l'ont peut-être oublié mais les enfants ont aussi des droits

Le 20 novembre, c’est la journée internationale des droits de l’enfant. 12 droits fondamentaux inscrits à la commission de l'ONU en 1989. Malgré tout, ces droits sont bafoués. La Polynésie n’est pas épargnée... Le service pédiatrie du CHPF a mis en place une journée de promotion des droits de l’enfant avec l’association Pererau Here o te Tama. Idem pour le centre Teaho Nui et Teaho Ora.

Même au paradis, l’enfer sait se frayer un chemin. En Polynésie, les violences sur mineurs ont augmenté fortement : + 67%. Des violences physiques, psychologiques, et même sexuelles. Plus de 950 cas en 2024 contre 569 en 2020...
Le centre Teahonui compte 16 enfants, de 3 à 12 ans. Traumatisés pour la plupart, mais en voie de reconstruction. "Ces enfants nous sont confiés par la justice, par un placement judiciaire le plus souvent, mais également par un placement administratif lorsque la famille est volontaire, d'accord pour placer leur enfant parce qu'ils rencontrent des difficultés", explique Hinanataihau Largeteau, directrice du centre Teahonui.

Dessiner un père Noël bleu, vert ou multicolore. Pourquoi pas. Ici, les enfants décident de la couleur, une liberté qui leur est donnée afin de gagner en autonomie. "On va les accompagner sur les différents carences qu'ils peuvent avoir, au niveau éducatif ou de santé...On est là pour apporter déjà ce qu'on peut apporter, en tant que professionnels on va essayer de les reconstruire. S'ils arrivent ici un peu cassés, on va essayer de les reconstruire...pour qu'ils puissent sortir du foyer avec un bagage", souligne Mathilda Cridland, monitrice-ducatrice du centre Teahonui. 

Et des devoirs aussi

Ici, les enfants sont conscients de leurs droits. Mais, aussi de leurs devoirs comme "aider les autres, les rassurer, leur faire des câlins", dit un jeune garçon.

L’association Pererau Here o te Tama du service pédiatrie a à sa charge une trentaine d’enfants hospitalisés. Ses objectifs : promouvoir l’enfant et surtout leur expliquer quels sont leurs droits. "On va par exemple parler du droit à la santé, à l'éducation, à la protection contre toute forme de violence, ou le droit aux loisirs avec le sport mais aussi la lecture. Du coup on fait aussi de la prévention contre les écrans", précise Caroline Ruggeri, puéricultrice et secrétaire de l’association Pererau Here o te Tama.

Mais comble de l’horreur, il y a aussi la maltraitance infantile, celle de tout-petits. A la pouponnière du centre Teaho Ora où 6 enfants sont placés par la justice. Certains n’ont que quelques mois.