Au cours d’un entretien qu’il nous a accordé, Franck Thomas a exprimé ses préoccupations concernant les incohérences dans l'arrêté.
J'ai reçu un arrêté signé par Sophie Charles mentionnant l'abrogation de mes fonctions, mais il y a des éléments bizarres. Je suis délégué aux transports, pas à la jeunesse et à la cohésion sociale.
Selon Franck Thomas, les raisons spécifiques de cette abrogation restent floues et le document officiel présente des incohérences notables. Cette délégation appartenait à Ferdinand Boirond, déjà démis de ses fonctions précédemment. Cette erreur administrative suscite des interrogations sur les véritables motivations qui sous-entendent cette décision.
Franck Thomas affirme que cette abrogation pourrait être une manœuvre punitive de Sophie Charles après sa défaite aux élections législatives de 2024.
Ce n'est qu'après le premier tour des législatives que je reçois cet arrêté. Elle semble punir ceux qui ne l'ont pas soutenue.
Il précise également ses relations avec l'ancien maire Léon Bertrand :
Je rappelle que j’ai toujours entretenu des relations étroites avec l’ancien maire Léon Bertrand à qui je n’hésite pas à demander des conseils pour certains projets communaux afin de bien les concevoir. Ce même Léon Bertrand a d’ailleurs été contacté à plusieurs reprises par la candidate Sophie Charles lors des législatives 2024, et je préfère me taire sur les propositions à celui-ci pour uniquement un soutien de sa part…
En dépit de cette décision, Franck Thomas reste déterminé à poursuivre son travail pour la commune de Saint-Laurent du Maroni. "Nous avons réussi à obtenir une convention avec la CTG qui permettra le lancement de trois lignes de transport urbain d'ici 2025." Il souligne l'importance de ce projet pour améliorer la mobilité des habitants de la commune.
Franck Thomas a exprimé son opposition à un projet de la mairie portant sur la transformation de la gare routière, un projet soutenu par Sophie Charles. "C'est la seule infrastructure que nous avons. Je me suis opposé à sa vente et j'ai demandé la suspension du projet. Lorsqu'il s'agit de projets qui vont en direction de la population, je dis oui, mais je m'oppose à ceux qui vont à l'encontre de ses intérêts."
Cette situation soulève de nombreuses interrogations sur les motivations de cette destitution et sur les erreurs administratives relevées par Franck Thomas dans l'arrêté. Nous avons sollicité le service de la communication de la mairie pour une réaction, mais n'avons pas encore reçu de réponse favorable.
Franck Thomas très remonté réaffirme son engagement envers la commune et ses habitants. "Je continuerai à œuvrer pour des projets positifs et dans l'intérêt de la population de Saint-Laurent. Lorsque des projets vont dans le bon sens, je les soutiens, mais je m'opposerai toujours à ceux qui ne servent pas notre communauté."
En attendant des clarifications, la situation reste tendue et suscite de vives discussions au sein du Conseil Municipal et de la communauté de Saint-Laurent du Maroni. La question de la légitimité de l'arrêté municipal et les implications politiques de cette décision continueront de faire l'objet de débats intenses dans les semaines à venir.