Affaire des dépenses électorales : Ary Chalus se dit victime d'un piège

Ary Chalus à l'ouverture de son procès en correctionnel à Basse-Terre
Ary Chalus aurait été victime d’un piège… Voilà ce que laisse entendre le président de Région qui se défend après sa condamnation pour abus de confiance et dépassement du plafond de dépenses électorales.

La semaine dernière a été marquée par la condamnation du président région par le tribunal correctionnel de Basse-Terre. Ary Chalus a été reconnu coupable d’abus de confiance et dépassement du plafond des comptes de campagne pour les élections régionales de 2015.

Le président de la Région Guadeloupe a été condamné à 15 mois de prison avec sursis, 2 ans d’inéligibilité, 25.000 euros d’amende et une interdiction d’être membre d’un bureau associatif durant 3 ans. Son avocat a interjeté appel de cette décision.

Invité de l'émission Politique 1ère, hier soir, Ary Chalus estime qu’il est victime d’un piège. Il était interrogé par Claude Danican, Olivier Lancien et Eric Rayapin. 

La défense d'Ary Chalus parle de "fausses factures"

L'enquête avait été initialement ouverte contre Lucette Michaux-Chevry, ancienne présidente de l'agglomération du Sud Basse-Terre décédée en septembre 2021. Elle était soupçonnée d'avoir fait embaucher de nombreuses personnes par la collectivité pour mener, sur cette zone de l'archipel guadeloupéen, la campagne d'Ary Chalus.
Les investigations avaient mené jusqu'à plusieurs dizaines de factures liées à la campagne pour un montant total de plus de 160 000 euros, adressées à une association dont Ary Chalus était le président. 
Le tribunal a finalement retenu une somme d'un peu moins de 60 000 euros, précisant manquer de preuves, notamment de factures, pour le reste.
"Ce sont des fausses factures qui ont été émises, qui ont été falsifiées par le mandataire financier qui a détourné ces fonds. Cela, manifestement, n'a pas été retenu, nous le ferons valoir en appel", avait déclaré Christophe Samper aux journalistes.