Les personnels pénitentiaires des 235 prisons d’Afrique du Sud vont recevoir des stocks de bâtonnets avec lesquels il faudra gratter l’intérieur de la bouche de plus de 140 000 prisonniers. Tout cela ira dans un fichier national où l’on croisera les séquences d’ADN des détenus avec celles de victimes de crimes non-élucidés.
Il n’est pas rare qu’un criminel incarcéré ait été mêlé à une autre affaire que celle pour laquelle il est poursuivi. Cela concerne les meurtres, les vols avec violence, et surtout les viols.
Le nombre de viols est énorme en Afrique du Sud. On en a décombré 11 000 sur les trois derniers mois de 2021, d’octobre à décembre. Cela fait en moyenne un viol toutes les 12 minutes ! Ficher l’ADN des détenus n’est pas une spécificité sud-africaine. Cela se pratique en France aussi, mais plus ponctuellement.
Il y a même une loi initiée par Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l’intérieur, qui contraint les détenus à accepter le prélèvement pour le fichier national des empreintes génétiques.