Agressions sexuelles, mutilations, extorsion de fonds... Les "amants diaboliques" mis sous les verrous

Un homme de 43 ans et sa femme, âgée de 38 ans, ont été mis en examen aujourd'hui à Saint-Pierre. Pendant 10 ans, ils auraient exploité, brimé et agressé leurs colocataires ainsi que les enfants de ces derniers. Interpellés ce lundi par la gendarmerie, le couple dormira en prison ce soir.
L'horreur a commencé en 2005. Cette année là, le couple commence à accueillir dans sa maison de l'Etang-Salé, des colocataires, souvent des femmes seules avec enfants(s). Pour elles, le calvaire commençait. Les neuf victimes identifiées jusqu'ici ont expliqué aux gendarmes que l'homme, qu'elles connaissaient depuis une quinzaine d'années, était parvenu avec la complicité de son épouse, à organiser un "groupe communautaire" dont le but était de "faire partir le mal" grâce à des discours et rituels...

Pour obtenir une "protection", le gourou exigeait la rupture totale avec les familles, des faveurs sexuelles, et le versement de sommes d'agent importantes. Le "couple diabolique", sans emploi, poussaient d'ailleurs ses victimes à contracter des crédits à la consommation.

Deux enfants victimes de violences sexuelles

Deux enfants ont également fait les frais de la violence instaurée au sein du groupe. L'homme âgé de 43 ans a en effet été mis en examen, entre autres, pour "atteintes sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans". Un garçon et une fille ont été victimes de l'homme qui dormira ce soir derrière les barreaux à Domenjod.

La liste complète des motifs de mise en examen sont "viols, agressions sexuelles aggravées, violence habituelle violences habituelles sur personne vulnérable ayant entraîné une infirmité permanente, abus de faiblesse, faux et usage". La personne vulnérable étant l'un des membres du groupe qui était réduit à l'état d'esclave et de souffre-douleur par le couple.

La femme de 38 ans est elle poursuivie pour recel, faux et usages de faux et non dénonciation de mauvais traitements. Elle a aussi été placée en détention préventive.

L'enquête, qui va se poursuivre, a été déclenchée suite à plusieurs signalements laissant penser à une dérive sectaire.