Air Loyauté récupère la desserte aérienne entre Wallis et Futuna

Les deux appareils qui effectuent les liaisons entre Willis et Futuna.
A partir du 1er janvier 2024, c’est Air Loyauté qui va assurer la desserte aérienne entre Wallis et Futuna. La compagnie calédonienne a récupéré la délégation de service public jusque-là détenue par Aircalin.

Deux rotations par jour, six jours par semaine, plus aux périodes de vacances scolaires. C’est ce que prévoit la délégation de service public qui encadre la desserte aérienne entre Wallis et Futuna. Depuis 1987, le contrat a toujours été attribué à Aircalin.  

Avec quelques difficultés "liées aux caractéristiques physiques et météorologiques de l’aéroport de Futuna et à une forte rotation des pilotes de la compagnie", soulignait un rapport du conseil général de l’environnement et du développement durable, datant de 2020.  

Pour les cinq prochaines années, c’est une autre compagnie calédonienne qui prend la succession : Air Loyauté. Elle assurera les rotations grâce à une partie du personnel qui opérait déjà et aux deux appareils de Wallis-et-Futuna. Deux twin-otter 300.  

En Calédonie et à Wallis-et-Futuna, deux situations différentes

Le même type d’avions que ceux utilisés pour la liaison interîles en Nouvelle-Calédonie. Et avec lesquels la compagnie cumule les problèmes techniques ces dernières semaines. Des rotations ont récemment pu être effectuées entre Nouméa et Tiga avant d’être à nouveau interrompues en attente de pièces de maintenance qui tardent à arriver sur le territoire. Les habitants de Belep, eux, n’ont pas pu être desservis à cause d’une panne sur l’équipement de mesures Météo-France. 

"On a des avions qui ont un certain âge. Et les délais d’acheminement sont très longs depuis le Covid", indique Michel Druet, le directeur d’Air Loyauté, pour expliquer la situation calédonienne. À déconnecter de ce qui attend la compagnie à Wallis et Futuna, souligne-t-il. Des avaries ont perturbé le trafic en avril mais tout semble rentré dans l'ordre côté technique depuis.  

Une subvention annuelle de plusieurs centaines de millions de francs

A la clé de la délégation de service public, mise en place par l’Etat et l’Assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna pour assurer la continuité territoriale, une subvention de plusieurs centaines de millions de francs. 680 millions par an sur cinq pour la dernière délégation, indique un rapport du Sénat de mars 2023. Financée à 55% par l’Etat et à 45% par l’Assemblée territoriale, cette subvention est destinée à compenser la faiblesse du trafic, les coûts d’entretien et des tarifs inférieurs au coût réel d’exploitation de la ligne.  

Le reportage de Mirna Kilama :

©nouvellecaledonie

La desserte aérienne demeure le seul moyen de transport de personnes à Futuna. Un projet de ferry avait été envisagé en 2018 mais il n'a jamais vu le jour.