Le pigeon Jounud, originaire d'Amérique du Sud, a été repéré pour la première fois il y a une dizaine d’années, au nord est de Saint-Martin, confiné alors aux habitats côtiers. Mais depuis, il a rapidement proliféré sur l’ensemble du territoire, en zone forestière et en zone urbaine. D’une vingtaine d’observations d’individus en 2013, on est désormais à plus de 60 signalements. Et la probabilité de voir plusieurs oiseaux simultanément (et plus un seul) augmente au fil du temps.
Une menace sérieuse pour la biodiversité
Le volatile de la famille des Columbidés représente désormais une menace sérieuse pour la biodiversité de l’île, particulièrement pour les autres pigeons et tourterelles avec lesquels il entre en compétition pour les ressources alimentaires et les sites de nidification. Sa capacité d’adaptation et de vol suggère qu’il pourrait même bientôt s‘installer à Saint-Barthélemy et Anguilla.
Les écosystèmes insulaires sont particulièrement exposés à ce type de danger pouvant perturber l’équilibre de la nature et même provoquer la disparition d’espèces indigènes à cause de la compétition, de la prédation ou encore de l’introduction de nouveaux pathogènes. Les scientifiques demandent donc aux autorités locales d’éradiquer rapidement le pigeon Jounud avant que la situation ne devienne incontrôlable.