Personnage sorti tout droit de l’imaginaire des collégiens du Maroni, Asani est un héros des temps modernes. Il vient en aide aux adolescents en difficulté. La colère, la tristesse, l’injustice ou encore l’incompréhension sont autant d’aléas de la vie quotidienne auxquels doivent faire face ces jeunes. Entre l’enfance qui s’éloigne et la perspective de la vie d’adulte, les questions, les doutes sont nombreux. D’où le rôle d’Asani.
Réactif quand il est sollicité, il apparaît aussi quand on ne s’y attend pas. Asani a la parole qui soulage, qui fait du bien. Le bon conseil afin de voir les problèmes d’un autre œil. L’écoute est indispensable pour se sentir compris. Comme un père ou un grand frère, il apaise les esprits tourmentés, prône la voie de la patience et l’art de subtilité.
C’est ainsi que ces élèves ont imaginé cette série. La réalisation de ces cinq épisodes a été aussi un travail collaboratif.
Initiative du projet pédagogique
Ce projet pédagogique a eu pour ambition d’initier les collégiens à l’univers cinématographique. Si l’idée n’était pas forcément de créer des vocations, ce projet a permis à ces jeunes de se découvrir hors les murs du collège. Réfléchir ensemble sur la trame de fond, s’entraider, observer, décrire et construire.
Apprendre à articuler un scénario autour d’un fil conducteur, créer les personnages, penser aux péripéties, au développement puis au dénouement de l’histoire. Concevoir le décor, prévoir le placement du matériel. La sélection des acteurs est importante.
Asani c'est un être un peu comme la dame blanche, il est fictif. Dans la série, nous avons voulu partager notre perception de ce personnage originaire de Saint-Laurent-Du-Maroni
Baptiste, comédien
Une fois les comédiens désignés, le travail commence. Il est nécessaire de s’approprier le texte, de l’apprendre par cœur, de rentrer dans la peau du personnage. Tourner une scène puis recommencer. Recommencer encore jusqu’à ce que le plan parfait soit en boîte. Avoir des exigences, le souci du détail.
C’est un savoir-faire désormais acquis pour Baptiste et ces camarades. Au départ, ces élèves du collège Albert Londres sont à présent à l’aise dans cet univers.
120 élèves ont participé à ce projet
Pas moins de 120 élèves de Saint-Laurent-du-Maroni ont participé à ce projet. Les collèges Eugénie Tell Eboué (4ème), Albert Londres (5ème), Paul Jean-Louis (4ème), Léodate Volmar (3ème), Eugène Bouyer d’Angoma (4ème). Un projet porté par le Pôle Image Maroni dans le cadre du dispositif Education artistique et culturelle (EAC). Il a pu être mis en place grâce au soutien de la DCJS Guyane, du rectorat, du CNC et de la commune.
Des élèves accompagnés par des professionnels du domaine : Antarès Bassis, scénariste et réalisateur de la série Trepalium. Mais aussi Serge Poyotte, réalisateur guyanais du long métrage Le lien qui nous unit. Quatre techniciens du Pôle Image Maroni ainsi que deux professeurs par classe ont apporté leurs collaborations sur ces réalisations.
Le tournage a commencé début de 2020. Trois épisodes ont pu être tournés avant la crise sanitaire. Il a fallu attendre la fin de cette année là pour réaliser les deux derniers épisodes. Cinq épisodes élaborés avec des thématiques différentes. Chaque épisode a été écrit par une classe de chaque collège associé, de la 5ème à la troisième.
- La classe de 5ème du collège Albert Londres a écrit et réalisé l’épisode 1 « L’apparition »
- La classe de 4ème du collège Eugénie Tell Eboué a écrit et réalisé l’épisode 2 « Le désir »
- La classe de 4ème du collège Paul Jean-Louis a écrit et réalisé l’épisode 3 « Le pacte »
- La classe de 4ème du collège Bouyer d’Angoma a écrit et réalisé l’épisode 4 « Mystérieuse rencontre »
- La classe de 3ème du collège Léodate Volmar a écrit et réalisé l’épisode 5 « L’héritage »
Une collaboration entre le Pôle Image Maroni et le groupe France Télévisions permet de les retrouver dans leurs intégralités sur le site de Guyane la 1ère.