Aviculture : les producteurs mahorais en plein désarroi

En Australie, la grippe aviaire touche la filière avicole.

L’œuf, est des produits les plus utilisés durant le mois de ramadan. Or le secteur avicole mahorais rencontre des difficultés depuis 2019, et la crise sanitaire qui dure depuis plus d’une année n’a fait qu’empirer les choses.

Depuis plusieurs mois la filière avicole connait d’énormes difficultés. Avant la crise déjà, les complications étaient présentes ; mais avec la Covid-19, elles se sont amplifiées.

« Avant on produisait plus de deux millions d’œufs par an »,

explique dépité Ambdi Ramadani, le président de la coopérative mahoraise d’aviculture.

 

En effet, la production a chuté de manière brutale ; conséquence de la baisse des importations des poussins depuis 3 ans.

« Depuis 2019, à peine 5 producteurs ont réussi à faire venir des  animaux »

, souligne le président de la COMAVI. Il semblerait que les aviculteurs ne doivent pas dépasser un certain quota dans l’importation de poussins (7.500). Aussi, sur les 13 producteurs d’œufs de la COMAVI, seuls 6 ont pu travailler dans des conditions « normales ». La coopérative se dit aujourd’hui dans l’incapacité de faire face à la forte demande de ce produit prisé par les consommateurs mahorais durant le mois de ramadan.

Comavi

« On n’aura malheureusement pas la capacité de répondre aux besoins des Mahorais. La production est presque inexistante actuellement. On ne peut pas aller loin avec à peine 50.000 œufs produits par jour. C’est insuffisant »,

souligne Ambdi Ramadani.

 

En effet, avant le début des difficultés en 2019 « la production journalière de la coopérative était de 76.000 œufs et plus de 18 millions d'œufs par an » ; aujourd’hui le compte n’y est pas avec deux petits million d’œufs produits. Pour l’heure, les aviculteurs ne voient pas de porte de sortie.