Les bichiques se font de plus en plus rares dans les rivières. Selon les pêcheurs bien renseignés, c'est à quelques jours de la nouvelle lune que les petits alvins apparaissent. Après une journée à la rivière des Marsouins, les plus chanceux ont récoltés 2 kilos de bichiques.
A l'embouchure de la rivière des Marsouins, à Saint-Benoit, les vouves sont posés depuis tôt ce matin. A quelques jours de la nouvelle lune, les adeptes du bichique se tiennent prêt à en attraper. Les sécheresses chroniques pourraient mettre en danger les bichiques, qui sont déjà victimes du braconnage et de la pollution. Certains pêcheurs dénoncent des pratiques qui mettent en danger les petits alvins.
(Re)voir le reportage de Réunion La 1ère :
L'eau de javel, des coutumes "lontan"
Christian est un pêcheur de bichiques. S'il admet que les changements climatiques poussent à la disparition des petits alvins, ils dénoncent surtout certaines pratiques. "Certains pêcheurs mettent de l'eau de javel pour en attraper plus. Et quand ils font ça, ils attrapent les bichiques d'un coup", dénonce-t-il au micro de Réunion La 1ère.
Quelques professionnels de la pêche reconnaissent que l'utilisation de l'eau de javel se faisait avant. Mais pour eux, la raréfaction des petits alvins ne sont pas dû à ce genre de pratique. "Les anciens utilisaient l'eau de javel avant, mais c'est des coutumes d'avant. Maintenant on fait plus ça, ou du moins je ne sais pas", explique un autre pêcheur.
D'autres raisons pourraient expliquer la disparition des bichiques : sécheresse, captage, braconnage. Si la pêche actuelle permet aux pêcheurs d'avoir un bon carri, ils espèrent, tous, pouvoir dire comme autrefois : "Bichique la monté!".
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