Comparaissait en fait dans cette affaire un pêcheur de poulpe, qui a profité d’une rencontre opportuniste avec une tortue marine sur la plage de Mtsangadoua pour la ligoter dans l’eau, la sortir sur la plage, la tuer, puis la découper. Informées par un villageois, les forces de l'ordre le surprennent en flagrant délit. Le tribunal l’a condamné ce mardi à un an d'emprisonnement avec 24 mois de sursis probatoire avec l'obligation d'effectuer 210h de Travail d'intérêt général et d'indemniser les parties civiles à hauteur de 2000 euros pour le préjudice et 750 euros de frais d'avocat chacune des 3 associations,L’association Oulanga Na Nyamba se porte partie civile systématiquement lors de ces procès contre le braconnage de tortue, ça fait un peu partie de notre stratégie pour la préservation et la conservation de ces espèces en voie de disparition ; cela a été le cas encore aujourd’hui en se portant partie civile aux côtés des Naturalistes de Mayotte, et de l’association pour la Protection des Animaux Sauvages
Au mois de juillet déjà, la Chambre d'appel de Mamoudzou a condamné deux braconniers à deux ans de prison ferme. Chaque année entre 300 et 600 cadavres de tortues sont découverts sur les côtes de Mayotte.Vraiment très satisfaisant de notre point de vue. L’affaire montre qu’il n’y a vraiment plus d’impunité pour ces actes de braconnage, qu’il soit opportuniste ou pas, puisque systématiquement des peines de prison sans prononcées. On se réjouit également parce qu’on s’aperçoit aujourd’hui que notre travail de sensibilisation qui se porte plus sur le long terme porte ses fruits. Une partie de la population aujourd’hui voit l’intérêt de protéger, de conserver les tortues marines et leur habitat, parce que tout simplement ça profite à tout le monde