Alain Valier est fabriquant de Ka, à Petit-Canal, commune de la Guadeloupe qui célèbre régulièrement ses tambouyé et la culture locale.
Les instruments de l’artisan font résonner la musique du pays. Mais il s’est quelque-peu émancipé des méthodes traditionnelles pour leur donner vie. En effet, l’homme a mis au point une techniques et des machines pour les fabriquer en série.
La première étape consiste en la découpe des troncs de bois en planches grossières. Celles-ci sont stockées durant 2 à 3 ans, pour être parfaitement sèches. "Un bois humide donne un son étouffé", indique le spécialiste.
Nous l’avons observé travailler du mahogany, prêt à l’emploi. La difficulté est de couper les tronçons selon la bonne courbe, pour que toutes les pièces s’imbriquent parfaitement.
Puis vient la délicate étape de l’assemblage.
Alain Valier, bien qu’il n’ait pas obtenu son diplôme, est doué en calcul et en géométrie ; il vaut mieux ! Fabriquer un Ka nécessite de savoir calculer les diamètres, les longueurs, les angles, etc.
Vient ensuite l’apport des machines de son cru, paramétrées pour un gain de temps et une finition parfaite.
La peau de cabri est fixée, pour terminer... avec l’aide d’un compresseur de son invention.
Le Ka ainsi obtenu fait la fierté du fabriquant et la joie de ceux qui en jouent.
REPORTAGE/
Rédactrice : Marie-Lyne Plaisir
Reporteur d’images : Bruno Pansiot-Villon
Monteur : Frédéric Fidelin
Mixeur : Sébastien Edouard
Drone : Pascal Théophile
Infographie : Thierry Gayadine-Harricham