L’association Rédéca Mayotte, spécialisée dans le dépistage des cancers, sillonne les villages du territoire pour sensibiliser et dépister les cancers du col de l’utérus. Le camion était ce mardi à Bouyouni mais peu de femmes se pressaient pour se faire dépister.
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Environ 7000 dépistages effectués et 11 cancers détectés. C’est le bilan de la campagne itinérante de dépistage du cancer du col de l’utérus en 2016. Ce mardi, l’association Rédéca Mayotte qui organise ces campagnes a posé ses valises à Bouyouni, dans le Nord, sur la place de la Mosquée. Toute femme qui le souhaite reçoit un entretien rapide avec la ou le sage-femme pour sensibiliser et repérer les femmes présentant des facteurs de risque puis se voit proposer un frottis. Le frottis est l’examen médical permettant de dépister ce cancer qui touche les femmes majoritairement âgées de 30 à 65 ans. Environ 2700 cas sont décelés chaque année en France. « Il n’y a pas de tabou pour parler de ces questions-là mais le passage au dépistage est plus compliqué, explique Hissami Ali Bouéni, médiatrice de santé au sein de l’association et présent devant le camion pour expliquer aux femmes qui passent l’objectif de cet évènement et les inviter à venir se faire dépister. Ça les gène que ça touche à l’intimité. »
Et en effet peu de monde se bouscule. Une heure après l’ouverture du camion, aucun frottis n’a encore été fait. A l’intérieur du camion, Guillaume Amice, sage-femme, a tout de même reçu quelques femmes pour les sensibiliser et déterminer si elles sont à risque. « Par rapport à la métropole, les personnes à Mayotte sont beaucoup moins sensibles à ces questions et conscientes des risques, analyse-t-il. Elles voient rarement des sages-femmes en dehors des accouchements. » Hissami Ali Bouéni reconnaît que le fait qu’un sage-femme homme effectue les dépistages peut être un frein. « Certaines femmes nous disent que ça leur pose problème, concède-t-elle. Mais nous n’arrivons pas à recruter une sage-femme fixe et nous faisons avec les personnes avec lesquels nous pouvons le faire. »
Elle retourne ensuite au milieu de la place pour aborder les passantes. « - Mais Madame j’ai arrêté de faire des enfants, je ne suis pas concernée, lui répond l’une d’entre elles. -Mais non, ce n’est pas parce que vous ne faites plus d’enfants que vous n’êtes pas concernés, c’est important, tente de convaincre la médiatrice. » Mais rien n’y fait. « Je ne veux pas qu’on regarde ou touche mes parties intimes », dit en rigolant la passante déjà partie.
Cependant, au bout d’un certain temps, 2 femmes se mettent à faire la queue devant le camion pour se faire dépister. Puis 3. Puis 4. Puis 5. La queue apparue rassure et incite d’autres femmes à venir se renseigner. « Ça dépend des villages, explique Hissami Ali Bouéni. Des fois ça marche, d’autres fois pas du tout. Certaines parties de l’île comme le grand Mamoudzou et le centre sont réceptives. »
Un autre moyen de lutter contre le cancer du col de l'utérus est la vaccination contre le papillomavirus (HPV). Cette vaccination est recommandé pour les jeunes filles de 11 à 14 ans ou avant le début de la vie sexuelle. Il est toujours possible pour une jeune fille de le faire durant la 1ère année de sa vie sexuelle. Ce vaccin coûte 120€ dont 65%, soit 78€, sont remboursés par la Sécurité sociale.
« Je ne veux pas qu’on regarde ou touche mes parties intimes »
Et en effet peu de monde se bouscule. Une heure après l’ouverture du camion, aucun frottis n’a encore été fait. A l’intérieur du camion, Guillaume Amice, sage-femme, a tout de même reçu quelques femmes pour les sensibiliser et déterminer si elles sont à risque. « Par rapport à la métropole, les personnes à Mayotte sont beaucoup moins sensibles à ces questions et conscientes des risques, analyse-t-il. Elles voient rarement des sages-femmes en dehors des accouchements. » Hissami Ali Bouéni reconnaît que le fait qu’un sage-femme homme effectue les dépistages peut être un frein. « Certaines femmes nous disent que ça leur pose problème, concède-t-elle. Mais nous n’arrivons pas à recruter une sage-femme fixe et nous faisons avec les personnes avec lesquels nous pouvons le faire. »
Elle retourne ensuite au milieu de la place pour aborder les passantes. « - Mais Madame j’ai arrêté de faire des enfants, je ne suis pas concernée, lui répond l’une d’entre elles. -Mais non, ce n’est pas parce que vous ne faites plus d’enfants que vous n’êtes pas concernés, c’est important, tente de convaincre la médiatrice. » Mais rien n’y fait. « Je ne veux pas qu’on regarde ou touche mes parties intimes », dit en rigolant la passante déjà partie.
Certaines parties de l'île plus réceptives
Cependant, au bout d’un certain temps, 2 femmes se mettent à faire la queue devant le camion pour se faire dépister. Puis 3. Puis 4. Puis 5. La queue apparue rassure et incite d’autres femmes à venir se renseigner. « Ça dépend des villages, explique Hissami Ali Bouéni. Des fois ça marche, d’autres fois pas du tout. Certaines parties de l’île comme le grand Mamoudzou et le centre sont réceptives. »
Un autre moyen de lutter contre le cancer du col de l'utérus est la vaccination contre le papillomavirus (HPV). Cette vaccination est recommandé pour les jeunes filles de 11 à 14 ans ou avant le début de la vie sexuelle. Il est toujours possible pour une jeune fille de le faire durant la 1ère année de sa vie sexuelle. Ce vaccin coûte 120€ dont 65%, soit 78€, sont remboursés par la Sécurité sociale.