Camping et pollution, les mentalités changent doucement

L'image des déchets produits par les campeurs, amoncelés aux lieux mêmes qu'ils occupaient a trop souvent été associée aux festivités du week-end de Pâques. Année après année, les municipalités, qui autorisent le camping sur leurs littoraux, ont répété sans cesse des messages de sensibilisation et de préservation de la biodiversité des littoraux. Et il semble, que leur persévérance paie enfin. 

À Saint-Félix, aux dernières heures de ce lundi de Pâques, les poubelles situées à l'entrée de la plage sont pleines. Sur la plage même, en apparence, rien n'a changé. Partout, des campeurs font passer le temps par les cartes ou les dominos, tandis que les marmites sont pleines du repas de midi. Mais on voit désormais apparaître un peu partout au pied des arbres, des sacs poubelles. Ils recueillent, au fil de la journée les déchets du camp, avant d'être amenés aux bacs situés sur le parking.

L'année dernière, nous étions sur le même site et, en repartant, nous avons constaté que la plage était propre. Cette année, c'est un peu la même chose, les gens savent qu'il faut soigner et protéger le site, il y a une vraie évolution des mentalités.

Campeuse

L'instauration de brigades environnementales a joué un rôle important dans ces changements. Il en existe d'ailleurs une sur la plage de Saint-Félix qui veille au grain et rappelle sans cesse les bons gestes.

Pour l'ornithologue Edouard Benito-Espinal venu observer la faune autour de l'étang, on revient de loin. Il se souvient encore des sacs poubelle éventrés au pieds des bacs et des déchets plastiques polluant les alentours de l'étang. 

On voit encore trop souvent des gens avoir des comportements dangereux à proximité de l'étang. Jeter des déchets ou brûler des choses. Mais il faut continuer le travail d'éducation et de sensibilisation afin de comprendre à quel point la pollution a un impact négatif sur les milieux naturels.

C'est aussi pour assurer la pérennité d'une tradition qu'ils chérissent que les campeurs ont changé leurs habitudes. Au fil du temps, les incivilités à répétition ont poussé les municipalités à interdire le camping sur leurs littoraux. Avoir l'assurance de revenir l'année suivante passe donc forcément par un comportement irréprochable l'année en cours.