A Cayenne, trois à quatre heures d’attente pour une déclaration d’impôts

Depuis lundi matin, une file d’attente de plusieurs centaines de mètres se forme devant le centre des impôts de Baduel, à Cayenne. Des ressortissants étrangers pour la plupart, qui ont besoin d'un avis de non imposition pour effectuer leurs démarches administratives. 
De nombreux usagers arrivent dans la nuit, vers 4 heures du matin, pour avoir une bonne place dans la file d’attente. Parmi eux, beaucoup sont des ressortissants étrangers venus faire leur première demande. D’autres viennent récupérer leur numéro fiscal et leur identifiant pour pouvoir déclarer en ligne, fauter d’avoir reçu leur déclaration, notamment pour des problèmes d’adressage. A ces deux flux, s’ajoute celui des habitués, qui viennent faire une réclamation ou demander une information.


Les syndicats s'insurgent 

Les syndicats Solidaires Finances Publiques et CGT des agents des impôts déplorent un manque de personnel pour faire face à ces flux, mais aussi à l’activité tout au long de l’année. Antonella Alphonse, la secrétaire départementale estime que la direction ne prend pas la mesure de cette affluence. Selon elle,  le service public n'est pas assuré. 
La direction du centre a mis en place une organisation pour faire face à ces flux, avec quelques emplois contractuels en renfort, mais visiblement cela ne suffit pas. La généralisation de la déclaration en ligne ne résoudra pas tout, préviennent les syndicats, car internet n’est pas accessible à tous en Guyane, et beaucoup d’usagers ont besoin d’être aidé pour remplir leur déclaration.


Une dizaine de postes supplémentaires

Au-delà de cet afflux lié à la campagne de déclaration, le responsable du service des particuliers du centre des impôts reconnait une certaine tension sur les effectifs au centre de Baduel. Dans l’idéal, pour l’ensemble des tâches dédiées aux particuliers (impôts, paiement des amendes et foncier), il faudrait une dizaine de postes en plus, a confié Marc Donis, le responsable du service aux particuliers.
Le reportage de Guyane la 1ère :