Depuis la mise en place des barrages il y a plus de deux semaines, le secteur du BTP est à l'arrêt. "On a 34 chantiers à l'arrêt, soit 1.500 logements", précise Ahmed Ali Mondroha, le directeur général de la Société Immobilière de Mayotte. "Ça représente un impact financier non négligeable, un chantier bloqué c'est une livraison et une exploitation retardées, donc un manque à gagner énorme." D'autant qu'il faut rembourser les emprunts qui ont permis de financer ces constructions.
Les locaux de la SIM sont eux même fermés, avec des salariés en télé-travail. Le centre de relation client a notamment vu le nombre d'appels pour des réclamations doubler. "En cette période de saison de pluie, on a des interventions à réaliser dans des logements, mais on ne peut pas envoyer des artisans pour faire les réparations", ajoute le directeur de la SIM. "On peut comprendre les motivations de ce mouvement, mais il a un impact très important."