Clip tourné à Fayard : "Bofré le soldat" condamné à deux ans de prison dont un avec sursis

Palais de justice de Champ-Fleuri (photo d'illustration)
Au mois de janvier, le rappeur est interpellé et placé en détention après avoir publié un clip tourné dans le quartier de Fayard à Saint-André.

"Bofré le soldat" a été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis ce lundi 23 avril. Le rappeur comparaissait cet après-midi au tribunal correctionnel de Saint-Denis et il est reconnu coupable de provocation à commettre un délit et de participation à un attroupement armé. Le jeune homme a été placé sous sursis probatoire avec obligation de travailler et interdiction de paraître à Saint-André pendant deux ans.

Il a aussi été reconnu coupable de diffusion d'images d'agressions de policiers. Il avait rediffusé sur les réseaux sociaux des films des violences du 18 janvier dernier dans le quartier Fayard à Saint-Benoit. 

Pour rappel, cela devait être une comparution immédiate en janvier, mais l’avocate du rappeur avait demandé un délai pour préparer sa défense. 

Regardez le reportage de Réunion la 1ère :

"Bofré le soldat" était jugé devant le tribunal correctionnel de Champ Fleuri

      

Déjà connu de la justice

A 19 ans, Bacar El Ifrad, de son vrai nom, n’est pas inconnu de la justice lorsqu’il est interpellé fin janvier. En effet, il était déjà assigné à résidence et porteur d’un bracelet électronique. Pourtant, les enquêteurs le soupçonnent d’être un instigateur des violences du 18 janvier dernier. Il aurait fait partie et même filmé l’attaque par une centaine de jeunes de policiers en intervention dans le quartier Fayard de Saint-André.

Ce quartier, c’est "son quartier" comme "Bofré le Soldat" l’affirme dans son clip "43 Fayard". Les paroles évoque le sort très peu enviable qui y attend les policiers, le tout sur une mise en scène mixant armes, masques, chiens d’attaque et gestes menaçants… Le tout caractérise pour la justice une incitation à la haine et à la violence.

Le tournage lui-même a donné lieu a un attroupement, ce qui vaut aussi à son auteur d’être aussi poursuivi pour provocation publique a commettre un délit. "Bofré le Soldat" était en détention préventive en attendant sa nouvelle comparution prévue ce lundi.