Cellule de crise du comité directeur du CNC hier soir. Le club formateur de Lara Grangeon et Maxime Grousset cherche des solutions pour sa survie. S’il est propriétaire de sa structure, et qu’il a travaillé sur un protocole de reprise, il ne peut rouvrir ses portes :
Nous avons plus de 430 mètres carrés de bassin où nous demandons la possibilité de 14 nageurs et à ce jour nous n’avons pas de retour. On a également demandé la possibilité d’utiliser notre salle de musculation comme les autres salles de sport de Nouméa. Et nous n’avons pas de retours ou bien un retour négatif nous disant qu’on ne peut pas l’utiliser.
Avec le Covid, en pleine période d’inscription des licences, le Cercle des nageurs calédonien affiche une perte de 400 membres. Il n’a plus que 2 mois de trésorerie devant lui. Et sans possibilité de relancer l’activité, sera contraint de fermer ses portes au 1er décembre :
Nos charges fixes sont de 5 millions par mois, on a 13 millions sur le compte. Le calcul est très vite fait. On n’a pas de dettes à ce jour, mais je ne vais pas pouvoir continuer à régler mes charges fixes si je sais que je ne pourrais pas régler mes salariés.
Des bassins vides, dans une période où l’enceinte est habituellement effervescente : image que les dirigeants ne veulent pas voir perdurer. Pour l’heure, seuls de rares nageurs ont une dérogation pour s’entraîner comme la crawleuse Marine Erout et le brasseur Tom Willocq qui visent les championnats de France junior le 18 décembre.
Ils suivent aujourd’hui un protocole, dans le respect de l'arrêté gouvernemental, qui pourrait - si il était validé - être élargi à un plus grand nombre :
Ce qu’on voudrait c’est faire venir des nageurs dans la structure sur une amplitude horaire allant de 6 heures du matin à 20 heures le soir : 24 personnes par heure. Avec 45 minutes d’activité et 15 minutes de préparation pour la sortie. 7 personnes d’un côté du bassin et 7 personnes de l’autre et 10 personnes d’aquagym dans le moyen bassin.
Le CNC est dans l’attente et l’anxiété. Les piscines municipales sont elles aussi fermées. Et la ligue de natation évoque 800 licenciés de moins après une hausse de 10% en 2020.