Colère et inquiétude chez les enseignants du collège Simon Lucas à l’Etang-Salé

Les professeurs du collège Simon Lucas inquiets et en colère. Ils dénoncent le manque de moyens pour la prochaine rentrée scolaire. Moins de surveillants, plus du tout d’infirmières, les élèves en seront les premières victimes. Une rencontre avec le rectorat est prévue mardi.
 
Les vacances n’ont pas encore débuté que déjà les enseignants préparent la prochaine rentrée scolaire. Une rentrée qui devra se faire avec des restrictions de dotations. Alors comment envisager sereinement une nouvelle année dans ces conditions ? Surtout lorsque cela impacte la sécurité des élèves. Au collège Simon Lucas, à l’Etang-Salé, les professeurs envisagent des actions pour dénoncer le coup de rabot qui se profile sur le nombre de surveillants. « C’est trois postes de surveillants que nous perdons donc pour certaines pauses méridiennes et certains après-midi il y aura 2 surveillants pour 600 enfants », explique Christophe Marc, professeur d’histoire-géographie et secrétaire du SNES dans cet établissement. « C’est carrément la sécurité des enfants qui est mise en cause ».
 

« On veut nous faire passer des régressions pour des progrès »

Outre les surveillants, les infirmières qui font notamment de la prévention sur les conduites à risques ne seront plus présentes. « Elles ne sont déjà pas beaucoup présentes puisqu’elles sont là deux fois par semaine. A la rentrée, elles ne seront plus là. Quand on sait le rôle important qu’elles jouent… », indique Christophe Marc. « On est dans une logique comptable d’économie et on essaie de nous faire passer des régressions pour des progrès. C’est une remise en question du service public d’éducation. Les premières victimes seront nos enfants ».

A cela s'ajoutent des classes de plus en plus chargées. « Cela fait 25 ans que j'enseigne et des classes de 4è à 29 je n'ai jamais vu ça ! Un bon élève s’en sortira toujours dans une classe trop nombreuse mais un élève fragile, en difficulté… »

Devant le refus du rectorat de les recevoir dans un premier temps, les enseignants avaient menacé de débrayer ce lundi matin. Débrayage reporté puisque l’institution leur a finalement accordé un rendez-vous. Ce mardi une délégation sera reçue à Saint-Denis.