Le piratage et les tentatives d’escroquerie sur internet semblent s’amplifier. A l’image de l'ancienne membre du gouvernement Hélène Iékawé cette semaine, les politiques calédoniens sont très exposés au risque d’usurpation d’identité sur Facebook par le biais de faux-profils. Une pratique qui vise à soutirer de l’argent. L’Union des groupements de parents d’élèves (UGPE) a sonné l’alerte ce jeudi car une de ses adhérentes s’est fait soutirer 280 000 francs CFP.
Hélène Iékawé n’est pas la seule victime d’usurpation d’identité sur internet. D’autres élus politiques ont vécu la même expérience à l’image de Daniel Goa, le président de l’Union calédonienne ou encore d’Eddie Lecourieux, le maire du Mont-Dore. Mais se faire usurper son identité sur Facebook peut arriver à tout le monde. Le principe est simple : un faux profil est créé. Les internautes reçoivent par la suite des messages leur proposant des prêts bancaires. Au fil de la discussion, certains novices vont jusqu’à dévoiler leurs numéros de compte.
Faire des captures d’écran et vérifier
Mais comment distinguer le vrai du faux ? "Dès que j’ai un doute, il faut que je vérifie l’identité de la personne qui me sollicite, explique Éric Olivier, le coordinateur de l’Observatoire numérique de Nouvelle-Calédonie. Ici, apparemment ce sont des numéros de carte bleue qui ont été transmis. On ne sait pas quel est le motif, donc ça reste compliqué à démêler. Mais le réflexe, c’est de faire des captures d’écran dès qu’on a un doute, et d’appeler la personne concernée et vérifier la véracité de la demande qu’on a reçue."
Et si le doute persiste. Il faut signaler cette situation au plus vite sur le site internet-signalement.gouv.fr. En cas d’escroquerie, il ne faut pas hésiter à porter-plainte à la police ou à la gendarmerie. A noter que dans cette affaire de faux-profil, l’ancienne élue politique Hélène Iékawé pourrait porter plainte dans les prochains jours pour usurpation d’identité.
L'importance de porter plainte
Depuis quelques années, le taux d’élucidation progresse en Nouvelle-Calédonie grâce aux outils qui ont évolué et aux professionnels qui sont formés et se montrent attentifs au sort des victimes. Mais pour cela, encore faut-il que les victimes soient prêtes à porter plainte. Expert en cybersécurité, Laurent Rivaton explique pourquoi il est primordial de le faire.
Les précisions de Laurent Rivaton